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#1 06/02/2012 11:35:41

Orcrist
Prince
Blason de la Maison Orcrist

Le Macédonien

Le jour tentait de se lever, mais la brume épaisse masquait les premiers rayons du soleil qui ne parvenaient qu'à former une sorte de halo blafard au dessus du sol couvert de givre.
Le camp militaire était endormi et les quelques bruits causés par les corvées et les rondes étaient étouffés par cette atmosphère ouatée et glaciale.  Même les éléphants, d'ordinaire excités et bruyants, ne sortaient pas de leur torpeur.

Accroupi, seul, devant les flammes timides d'un feu improbable, Alexandre le Macédonien y perdait son regard tandis que ces réflexions vagabondaient au gré de son esprit encore engourdi. En fait, il ne parvenait pas à comprendre. Trop d'éléments imprévisibles, de signes contradictoires, de comportements incohérents.
Sa seule certitude : il était Alexandre le Macédonien. Pourquoi avait-il choisi de partir au nord ouest plutôt que, par disposition naturelle et historique, vers la Grèce et la Perse, il n'en savait trop rien. Son instinct l'avait guidé, et il se fiait toujours à son instinct, ne comprenant réellement la portée et l'intérêt de ses choix que, parfois, bien des années après…Il se disait à présent qu'il était temps de comprendre l'intérêt de ses choix. Son alliance avec le Chasseur était son principal atout. Leur coopération, et même plus que ça, leur "alliance", avait permis à ces deux seigneurs de s'étendre en totale harmonie et efficacité.

Aigle ou Serpent à deux têtes, comme ils étaient décrits par d'autres, là n'était pas la question. Le Macédonien avait pris beaucoup de plaisir à converser tactique et diplomatie avec son proche allié, même si, in fine, l'un ne se mêlait jamais des choix de l'autre et inversement. On suggérait, on proposait, on discutait, mais en réalité tout se passait naturellement, comme si les deux fiefs n'en faisaient qu'un.Oui, rien que pour cette raison, le choix du Macédonien s'était avéré judicieux.Des rumeurs venaient des quatre coins de l'Europe sur ce "redoutable duo", bien souvent colportées par des seigneurs qui trouvaient bien utile de détourner l'attention de leur propre puissance.
On sommait Alexandre de se déclarer, de se dévoiler, de dire qui il était, quels étaient ses alliés, ses ennemis, Alexandre devait rentrer dans un bloc, une grande alliance identifiable.

Alexandre le Macédonien. Pharaon d'Egypte. Fils d'Amon… le seul bloc auquel il était susceptible d'appartenir était le sien. Et seul.
Son Empire était son seul credo. Ses phalanges et ses éléphants avaient récemment défait Erik le Croate dans un combat monumental en terre de Ludgorie, terre initiale du Chasseur. Plus de 8000 hommes s'étaient affrontés dans la plaine, et les forces d'Alexandre, bien qu'ayant perdu près de 2000 soldats, avaient vaincu, mieux entraînées, mieux dirigées, et surtout, plus puissantes… ces forces là ne dépendaient d'aucune entité diplomatique supérieure à son propre Empire.
Des alliances étaient nouées, certes, et des liens d'amitié s'étaient tissés, avec Bleau, mais aussi les grecs Virtus et Ilmir, ceux là même que la logique historique et géopolitique voulaient qu'il attaque. Certains avaient eu l'irrespect de les apeler "mercenaires", mais c'étaient tout sauf des mercenaires. Ils étaient loyaux et braves et en aucun cas infeodés au Macédonien.

Mais Alexandre ne parvenait pas à tout comprendre. Il était la cible de rumeurs, de ragots. On lui prêtait la volonté de manipuler untel, de suggérer à tel autre d'agir comme ceci ou cela. Il aurait ainsi été à l'origine de la déclaration de guerre de Jacques de Reze à son encontre, et de l'appel lancé par celui-ci à Lightigulla. Quelle idiotie ? A qui aurait profité un conflit entre ces deux grands Empires, voilà la vraie question à poser.Certes, les historiens et les stratèges militaires tenaient, par commodité et souci de l'esthétisme et de la simplicité, de faire rentrer chaque seigneur dans des blocs. mais la réalité était naturellement toute autre, et le Macédonien le savait mieux que quiconque. Son père biologique, Philippe, lui disait régulièrement : Discute avec les seigneurs qui te paraissent liés à ton destin, qu'ils te soient alliés ou ennemis.

Les cartographes et les polémistes avaient ainsi le sentiment de tout savoir, de tout comprendre, de tout expliquer. Mais la vraie preuve de courage, d'ambition, et d'efficacité, était d'accepter de ne pas voir tous les liens tirés en sous main par des marionnettistes, tout en sachant que ces liens existent et peuvent expliquer certains actes paraissant irraisonnés. La guerre avait de nouveau frappé à ses frontières. Des deux côtés de la Botte, des forces en surnombre s'apprêtaient à se déverser sur son Empire encore récent et fragile. La situation était critique. Des terres allaient être perdues. Ses alliés du nord et du sud subissaient eux mêmes le conflit face à des ennemis potentiellement supérieurs. Mais les Grands Empires naissent rarement dans la paix et la facilité. 

Les bruits du camp qui s'éveillait s'élevaient peu à peu tandis que les rayons du soleil perçaient à présent la brume matinale qui se dissipait progressivement.  Son regard balaya la plaine et se porta sur chacun de ses hommes. Leur courage et leur abnégation étaient légendaires, et les premiers barrissements se faisaient entendre, un peu plus loin. 

Alexandre le savait, un Empire se bâtit sur du Sang et des Cendres.

Dernière modification par Orcrist (06/02/2012 11:38:12)

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#2 17/02/2012 11:48:38

Orcrist
Prince
Blason de la Maison Orcrist

Re : Le Macédonien

Le redoux s'amorçait lentement dans les plaines de Bakony. mais le froid tombait vite lorsque le crépuscule survenait, et les braseros qui parsemaient le camp militaire étaient rapidement entourés des valeureux soldats d'Alexandre. Le feu qui se tenait devant la tente principale voyait se dérouler une scène atypique. En effet, un écureuil immobile dardait un regard perçant sur les flammes, et tressaillait quelque fois comme s'il était sur le point de se décider à tenter quelque chose.
Un improbable observateur aurait alors remarqué que juste devant les flammes, sur des braises rougeoyantes attisées par la brise nocturne, se trouvaient une noisette qui avait atterri là par hasard, lorsque le facétieux rongeur lui avait donné un énième coup de pattes pour l'envoyer rouler. Le petit animal ne savait pas quoi faire, sa peur instinctive du feu était aux prises avec son envie de ne point abandonner sa précieuse noisette, dont la coque commençait d'ailleurs à fumer.

Assis non loin de lui, Alexandre remarqua l'embarras de son familier et suivi son regard. il avait de suite compris le dilemme de l'écureuil et se leva pour chercher la fameuse noisette qu'il était habitué à trouver dans des endroits impossibles. Il repérera le trésor facilement et d'une pichenette de son Majeur, l'envoya loin de la chaleur du feu. L'écureuil bondit et attrapa sa noisette avant de la relâcher immédiatement sous l'effet de la chaleur. Il l'a fit alors passer entre ses pattes le temps de la refroidir, puis s'en empara de nouveau et détala à l'intérieur de la tente de commandement.
L'animal arracha un léger sourire à l'Empereur Macédonien et lui changea pour quelques secondes les esprits. La situation s'était certes améliorée, de manière tout à fait inespérée. Au lieu de devoir face face, sans l'ombre d'une chance, au trio formé du Philosophe Maltais, de l'Empereur Romain et du Doge de Venise, il se retrouvait sans ennemis aucun, l'Empereur défait, le Philosophe orphelin, et le Doge était devenu puissant mais aussi son allié. Certes les conflits grondaient au sud et au nord de son Empire, et les combats allaient probablement devoir reprendre, mais dans l'immédiat, pour cette seule saison, et pour la première fois depuis le début de cette curieuse campagne, il ne risquait rien (ou presque).
Les hommes sous son commandement ne comprenaient pas comment ils étaient encore là, ne réalisaient pas.. et pour cause, le Macédonien avait tenu le projet du Doge dans le secret le plus absolu, lui même n'osant y croire totalement avant d'avoir regardé les bilans royaux. Un plan ambitieux, mené sur deux saisons, avec des couacs, des surprises, des rebondissements, mais en fin de compte, ça avait marché.
Tout n'était pas encore acquis mais si les choses devaient toujours aller pour le mieux…
Alexandre repensa à son écureuil. Son insouciance était précieuse et un bol d'air permanent pour son esprit tourmenté. L'esprit de l'Hydre à deux Têtes comme lui et le Chasseur était iconographiés à présent… Ou d'un Dragon ? Ou de toute autre monstruosité mythologique… Il était aussi un "siamois". Pff… Alexandre n'était pas le plus puissant. Ni le plus arrogant. Ni celui qui avait le meilleur potentiel d'expansion… et pourtant, il avait l'impression tenace que certains étaient obnubilés par lui et personne d'autre. Et quoi, la chute du Romain n'était-elle pas une bonne nouvelle ? Et la puissance des Ligués et des Insulaires ne faisait-elle pas peur ? Mais non, le centre de l'attention était celui "qui était né pour dominer".Mais que fallait-il donc faire pour parvenir à détruire Alexandre ? "Delenda Macedonia" entendait-il vociférer dans de nombreux coins d'Europe !Après tout, c'était cela, la Gloire…  mais la méritait-il réellement ? Pas encore, Alexandre le savait. Il réajusta sa longue cape noire à l'intérieur de velours rouge et entreprit le tour de son camp militaire. Son écureuil le rejoignit aussitôt et bondit sur son épaule pour sa promenade préférée.

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#3 21/02/2012 16:16:54

Orcrist
Prince
Blason de la Maison Orcrist

Re : Le Macédonien

Philipidès le marathonien achevait enfin son périple. Les poumons en feu, les jambes raides et le souffle court, il était en vue, selon ses informations, du campement militaire de son chef, l'Empereur Alexandre le macédonien. Il voyait déjà les oriflammes battant au vent au dessus des tentes, et s'apprêtait à annoncer son arrivée quand il ralentit progressivement sa course. La fatigue n'y était pour rien, car l'idée d'un bain chaud et d'une banquette était encore capable de lui extorquer quelques efforts de plus, mais c'était la curiosité qui le tiraillait à présent. Aucun feu de camp. Aucun bruit. Où étaient les soldats qui s'entraînaient, les éléphants qui piétinaient, les cuisiniers qui s'affairaient ?Pourtant, le campement était bien là. 
Il s'avança progressivement au coeur du camp, dans un silence assourdissant rythmé par sa respiration rauque.  Il ne comprenait pas.
Repérant du coin de l'oeuil la tente de commandement, il décida d'aller voir. parvenu à deux mètres de l'entrée, il sursauta en voyant passer entre ses jambes un curieux petit animal bondissant de partout, puis s'immobilisant, semblant tenir fermement quelque chose entre ses pattes avant. Il fixait le visiteur avec un regard empreint de curiosité et de défi, quand une voix se fit entendre depuis l'entrée de la tente.

"Ne crains rien, Philipidès ne volera pas ta précieuse noisette".

Ce dernier sursauta en entendant son nom et fit volte face, pour se retrouver nez à nez avec son chef de guerre.
"seigneur Alexandre, vous êtes là ?
- Manifestement…
- Mais, comment dire, il n'y a que vous ici ?
- Oui, ainsi que vous à présent, et mon écureuil.
- Mais…
- Oui, je sais "mais" où sont ils passés, "mais" que faites vous tout seul ici, "mais" que se passe-t-il…
- et bien, sauf votre respect, c'est exactement ça. Je reviens d'un périple de dix saisons, je suis parti de Macédoine explorer les limites de nos frontières, observer les combats qui s'y déroulaient, je suis parvenu jusqu'en Pinsk, au nord, puis je suis revenu jusqu'en Bochnia avant de revenir vous rendre compte. J'ai vu s'affronter des milliers d'hommes commandés par les meilleurs chevaliers, j'ai vu le Chasseur, Zoulou, Dragan et Marmont se livrer des combats titanesques, j'ai entendu le fracas des armes et les cris des mourants. D'ailleurs ces forces, ce tumulte, se rapprochent de nos frontières. Et nos propres forces…
- … Pas ici. Nous disposons de quelques excellents chevaliers qui sécurisent le front nord d'ici à Dobruja. Mais toute notre armée est partie guerroyer en Grèce pour soutenir Ilmir et Virtus.
 - Qui ça ?
- Ilmir et Virtus. Nos "pions". Mes meilleurs chevaliers sont dans le secteur et toute mon armée a été placée sous le commandement d'Ilmir.
- Mais Virtus n'est plus votre allié…
- Certes. Toutefois, avec l'armée que je lui ai recrutée depuis Bithnia, il a pu récupérer sa terre de Lydie et actuellement il dispose à nouveau de tous ses chevaliers dans sa zone d'expansion naturelle.
Certains chroniqueurs de petite vue se sont arrêtés au fait que j'ai annulé mon alliance avec lui, mais s'ils avaient analysé correctement les bilans royaux, ils auraient perçu toute la complexité de l'opération, et tout ce que ça me coûte depuis trois saisons, ces histoires. Mais l'essentiel est que nous soyons toujours tous là.
- Ah oui, et je crois avoir vu que vous aviez d'autres pions.
- Le Doge ? Un pion ? Il faut bien trouver des arguments pour me faire passer pour un maître des échecs, mais à trop grossir le trait, ça en devient vulgaire.

Et puis moi, je suis plutôt un adepte du go"

L'improbable cabriole accomplie par le petit rongeur arracha à l'Empereur un énième sourire. Cinquante-six soldats étaient désormais sous ses ordres, pour tenir treize terres.
Certes ces hommes, c'était de l'élite, pas du bouseux, comme il se plaisait à le penser. Mais quand même, quand il y réfléchissait de plus près, et bien… il passait vite à autre chose. De grands combats se déroulaient toujours à toutes ses frontières, des milliers d'hommes se fracassaient les uns sur les autres, des terres étaient pillées, perdues puis reprises.  Des armées désertaient (put…), des chevaliers périssaient, des complots étaient ourdis sans relâche, il le savait.
Sans compter ce qui se passait de l'autre côté de l'Europe, à l'Ouest, où James écrivait la légende de sa Maison en lettres de Sang et de Cendres contre des ennemis supérieurs en nombre, contre les deux blocs les plus puissants d'Europe.

Le Macédonien chercha du regard le petit écureuil...

Dernière modification par Orcrist (21/02/2012 16:21:31)

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