Pour son arrivée en ces terres, Tindalosh ouvrait de grands yeux, emplis de curiosité, de passion, et de crainte. Partout des seigneurs affluaient. certains, comme lui, regardaient, observaient, sans rien dire ou presque, osant à peine un léger geste de la main en guise de salutations, ou un imperceptible osciellement de la tête pour rendre la politesse, de peur qu'un comportement trop assuré soit interprété comme de l'arrogance ou de la vanité.
Non, il ne souhaitait pas passer pour un arrogant, il ne souhaitait pas plus attirer l'attention sur lui, en bien ou en mal d'ailleurs.
A peine osait-il un froncement de sourcil quand une clameur accueillait un ancien, un ami, une légende, un excentrique, un fou... Tindalosh s'appliquait alors à mémoriser le nom du nouveau venu, son visage, et ce que la foule disait de lui. Il prenait garde également aux premières prises de positions publiques, aux premières esbrouffes ou rodomontades, celui qui pisse le plus loin, tout ça...
Il se sentait petit au milieu de cette agitation, de ces seigneurs compétents aux faits d'armes innombrables et reconnus.
Quelle opposition allait-il bien pouvoir leur proposer, pour être digne d'avoir sa place ici ?
Et que foutait-il ici, en fait !?
C'était la première question à laquelle il allait devoir répondre, et de cette réponse allait découler beaucoup de choses.