C'était une agréable journée, un beau ciel bleu parsemé de quelques nuages, une légère brise, tout ce que le seigneur Frontel aimait. Il avait décidé d'en profiter pour s'occuper de ses moutons et avait troqué ses habits seigneriaux contre une tenue de fermier et un baton de berger. Après tout, les guerres qui se profilaient arriverait bien assez tôt aux portes de sa province, mieux valait profiter de la paix et des plaisirs simples, tant qu'il y en aurait !
Il parti guider son troupeau dans un pré. Il aurait aimé pouvoir s'allonger sur le sol et contempler les nuages qui lui rappelaient tant ses moutons, mais le pré était infesté de mauvaises herbes sur lesquels il ne cessait de s'égratigner. Qu'importe il resta debout en contemplant ses braves moutons se repaitre avec délectation de tous les chardons du pré. Petit à petit les moutons se mirent à vomir, malades, ils titubèrent et mourruent un à un sous ses yeux.
Un cri déchira la nuit: "Haaaaaaaaaa."
"Frontel que t'arrives t-il ?", lui demanda son épouse.
"Rien, c'est encore ce mauvais rêve répondit-il, Rendors-toi."
Lui, ne parvint cependant pas à retrouver le sommeil. Quel était le sens de ce rêve? Fallait-il comprendre que le mouton et le chardon ne peuvent se faire la guerre, sous peine de s'entretuer, ou qu'il ne peuvent s'unir sous peine d'étouffer...
Il pria le mouton à cinq pattes pour qu'il lui donne la réponse.