C'était à chaque course la même chose. L'on aurait pus croire que la cours du roi mourrant prenant le rythme de son souverain : se ralentir, s'assombrir, tomber dans une langueur mortel. Mais il n'en était rien.
Au contraire, elle en devenait l'antithèse. Et alors que dans sa chambre royal, un roi agonisait, la cours bourdonnait de vie. Tout les petits seigneurs, qui n'avait pas eu l'insigne honneur d'être convié à la course, se rassemblait là. Une grande table représentant le royaume de Scandinavie avait été dressé. Des figurines en bois, taillé et lustré représentait chaque Seigneur, chaque commandant, chaque armée. Un valet y était préposé, et à chaque fois qu'une nouvelle tombait, se chargeait de déplacer les pions, pour le plus grand bonheur des courtisants, duquels un murmure s'élevait, à chaque pièces touchés.
Bien qu'il n'en était rien officiellement, de nombreux pari avait court. Sur un bataille, sur une alliance, sur un décès. Tout étaient prétexte. Et des échanges enflammé avaient parfois lieux, lorsque deux nobliaux défendait leur estimations :
"Mais il est évident que le Palatin ira au nord !"
"Espèce de sot, le verroux de Montloup sera bien trop solide, Palatin n'est pas fou."
Ou encore
"De Manwé prendra le nord, il n'a aucun intéret à faire campagne au sud."
"Avec Sagramor en face ? Le jeune peut essayer, mais s'il a deux sous de jugeote, il évitera prudemment une telle confrontation."
Wulfein connaissait bien cette ambiance. Il y a quinze ans de celà, il était aussi des spectateurs au coté de son père. Il avait toujours trouvé celà étouffant.
Aussi se demandait-il encore ce qu'il faisait ici, alors que son destrier passait sous la vaste muraille du palais.