-« Pardonnez-moi gente dame, d’avoir l’audace de reprendre ces paroles sorties d’une bouche si délicate, mais, quinze, nous sommes désormais bien quinze. Et que chacun fasse son bagage, il est grand temps de faire voile vers l’Orient.
 
 
Madame, Messieurs,
Permettez-moi de me présenter : Karl Friedrich Hieronymus Freiherr, Baron de Münchhausen. D’aucuns auront déjà certainement entendu parler de mes innombrables et illustres exploits. Et bien, qu’ils se réjouissent ! J’entends aujourd’hui ajouter un nouveau chapitre au grand livre de mes nombreuses et glorieuses aventures !
Ainsi, dès que mon fidèle Gustavus m’a révélé avoir ouïe le crieur royal clamer l’organisation de ces réjouissances masquées, j’ai tout de suite rassemblé mes compagnons pour leur annoncer que nous allions relever ce défi. Et donc, après un énième voyage, traversant toutes les mers et océans de la Création, …euh…oui…je dois dire que nous nous sommes un peu égarés…bref…après avoir navigué jusqu’au bout du monde, et affronté les créatures aquatiques les plus effroyables, les tempêtes les plus féroces, et réussi à échapper aux sirènes les plus exquises, dont les chants envoûteurs tissèrent leurs liens hypnotiques sur nos faibles esprits, et dont les magnifiques mamelles aiguisèrent en nous les appétits les plus…
 
-HUM, HUM, HUM, euh… Monsieur le Baron, il est temps de repartir…
 
- euh… oui Berthold, bien, vous permettez tout de même que je nous présente un peu à tous ces braves gens, et à cet exquise dame…Bon, Madame, Messieurs, après donc avoir échappé à toutes les malices de Neptune, nous voilà enfin parmi vous, prêts, plus que jamais, à batailler avec ferveur, et dans l’Honneur, au milieu des sables de Mésopotamie.
 
Bonne chance à tous, et que le meilleur gagne !
 
Gustavus, toutes voiles dehors, et cap à l’Est !»