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#1 23/05/2018 12:16:18

Orcrist
Prince
Blason de la Maison Orcrist

La croisée des chemins

Orcrist avait achevé son périple.
Livonia... il n'avait jamais imaginé se trouver là, accompagné de 8 000 soldats, lorsqu'il avait pris possession de son fief de départ, les Highlands, onze saisons plus tôt.
Que de chemin parcouru, d'abord dans le sillage du couillu Azildur, puis tout seul depuis son débarquement en Saarema.
Onze saisons pour traverser la Scandie d'Ouest en Est, mais, paradoxalement, sans objectif réellement défini. Il avait juste le sentiment qu'll fallait avancer, accompagner le mouvement plutôt que de subir les aléas du vent.

Hormis le titre de "Grand Marcheur", traverser la Scandie de part et part ne donne pas la victoire, et peut même conduire à la défaite lorsque d'anciens alliés envisagent de vous prendre à revers.

Certains avaient voulu lui faire prendre un autre chemin, et trahir son allié.

Son chemin, il en avait l'intuition, devait le conduire aux portes des terres de Calydan, qu'Orcrist avait toutjours sincèrement considéré comme le mieux placé pour l'emporter.

ET puis, un déclic, une fulgurance, comme un Orcrist en a toujours dans une campagne. Une opportunité, une fenêtre à peine entrouverte et qui se refermera aussitôt si on ne fonce pas pour l'ouvrir à grands coups de Sceptre.

Un plan qui aurait pu être parfait s'il avait transféré 3 soldats à Petits Pas au lieu d'un seul (maudites règles que l'on s'obstine à ne pas maîtriser dans les moindres détails), et qui peut tourner du légandaire au ridicule... voire au légendairement ridicule.

Toujours est-il qu'Orcrist s'était encore moins imaginé, certes seul en Livonia avec 8000h, mais surtout félon.
Félon, si les autres seigneurs de Scandie voulaient la victoire, certains devraient le devenir à leur tour.

Seules deux terres pouvaient être reprises à la loyale par les armes. Il faudrait en reprendre au moins une troisième pour lui enlever la victoire par conquête.
Et donc qu'au moins un seigneur se félonise. Theoden, Artaz, ou Calydan. Mais un seul ne suffirait probablement pas.
75000 écus de levée d'armée devrait permettre à Orcrist de faire encore quelques dégâts, même avec des chevaliers moyens. Sans compter que n'ayant rien à perdre et tout à gagner en cette ultime saison, la félonie serait de nouveau un choix tentant pour assurer un nombre de terres suffisant.
Il faudrait donc probablement plus d'un seigneur qui accepte de se féloniser pour empêcher sa victoire.

Orcrist imaginait déjà les tractations :
- "on y va tous" (chacun se disant "allez y je vous regarde")
- "allez-y et je vous promets de venir à la grande joute que vous organisez" (à mon plus grand profit)
- "attaquez et je vous garantis que je ne contre attaque pas" (pour info mon ami Azildur dispose de 5 chevaliers en Fjordane, Oopland et Kopparborg, tous prêts à contrer les attaques de Theoden et d'Alzgard en Trondheim, Trondelag et Jamtland)
- allez-y vous, Calydan, car les effets d'une félonie sont diminués de moitié sur vous
- allez-y vous, Artaz, car votre chevalier seigneur peut encaisser une perte de renommée sévère sans que vos chevaiers désertent trop.

Qu'Orcrist ne donnerait-il pas pour avoir le plaisir de lire les échanges de missive renvoyant réciproquement sur les uns et les autres le fardeau du risque et le devoir d'agir...

Mais il avait déjà réussi son pari. Vainqueur ou défait, il était parvenu à tenter quelque chose de grand, de couillu, d'improbable.
Aux autres maintenant de se débrouiller avec leur conscience, leurs ambitions, leurs inimitiés...

Orcrist se trouvait à la croisée des chemins, mais pour une fois, il appartenait aux autres seigneurs de Scandie de tracer le sien.

Sur le promontoire rocheux qui surplombait son camp militaire, Orcrist invoqua pour la dernière fois le blizzard qui hurla sa fureur, et brandit haut son Sceptre au Majeur Dressé à la face de toute la Scandie, avant que le tonnerre ne roule au loin.

Puis, le calme revenu, il se rassit calmement devant un brasero faisant rougeoyer ses yeux, emergeant de l'obscurité de la capuche couvrant à moitié son visage.
Il rêva de son Lac enchanté qu'il ne tarderait pas à rejoindre.

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#2 23/05/2018 15:26:14

De Nymphale
Ecuyer
Blason de la Maison De Nymphale

Re : La croisée des chemins

Pendant ce temps là, en Gotland, Azildur aussi se trouvait à la croisée des chemins, et des destins. Son île était restée intouchable, immaculée, parfaite. Si importante. Il était si ironique qu’il se trouvât là avec 12 000 hommes, lui le chevalier le plus puissant de la Scandinavie. Le plus puissant et le plus inutile. Il regardait le sable de son destin s’écouler entre ses doigts sans qu’il ne puisse rien faire.
 
La défaite il la connaissait, la trahison aussi. La désillusion, l’humiliation, tous ces sentiments n’avaient aucun secret pour lui. Mais pour la première fois, il se trouvait enchaîné à son bourreau, obligé d’attendre un geste de l’extérieur. Se battre ne lui avait jamais fait peur, mais dépendre du bon vouloir de seigneurs étrangers ? C’était quelque chose qui le dépassait, car la peur le prenait.

La peur que ces seigneurs préfèrent s’incliner devant un Orcrist qui avait l’outrecuidance de se moquer d’eux jusque sur la place publique. Ce débat, il l’avait eu des milliers de fois : à quoi bon vivre, ou plutôt survivre, si la défaite est assurée ? En d’autres temps, il aurait foncé seul dans le tas, peu importe le résultat final, car il aurait eu le sentiment de faire tout ce qu’il avait. Aujourd’hui, tout ce qu’il avait, c’était une plume brisée. Une plume brisée pour tenter de réveiller les seigneurs de Scandinavie. Mais en avaient-ils seulement envie ?
 
Azildur avait du mal à comprendre comment on pouvait se laisser humilier sans rien faire. En attendant sagement qu’un seigneur ceigne la couronne alors même que tous ensemble, ils avaient plus que les moyens de le détruire.
 
Il est vrai, Orcrist pouvait se targuer de lever des centaines de milliers d’hommes si ça lui chantait. Mais sur les 5 terres qui formaient sa frontière, le meilleur chevalier était à 78 de renommée. Puis 64, 63 et 45. Il est vrai, Orcrist ne maîtrisait pas les règles, il aimait à le rappeler souvent. Azildur pouvait donc lui rappeler quelques détails techniques : si son chevalier Elbenath rencontrait Demona, il serait pulvérisé.
 
A titre d’exemple, les deux chevaliers combattraient à armes égales à 10 000 contre 1800. Cela laissait songeur sur les capacités d’Orcrist à résister aux seigneurs de Scandinavie. Il suffirait donc à 5 seigneurs de lever pour environ 15 000 écus à eux tous, autrement dit : mission impossible. En effet, Orcrist avait gagné et rien ni personne ne pouvait espérer le vaincre. Il restait alors une seule option aux seigneurs de Scandinavie : se prosterner, sucer le sceptre et se flageller le dos en brossant les pieds de leur nouveau roi.
 
Là où Orcrist avait raison, et c’était l’argument qui empêchait Azildur d’arrêter ses sanglots : qui prendrait le risque d’attaquer et de se féloniser ? Oui, le risque était insupportable et trop haut pour chacun d’entre eux. Après tout, s’ils ne prenaient pas de risque, ils perdaient immédiatement et étaient humiliés. Alors que s’ils prenaient un risque, ils pourraient perdre dans quelques saisons avec une chance de gagner. Non, ça ne valait pas le coup. Mieux valait se prosterner et applaudir Orcrist. Il était plus facile de se cacher derrière le talent des autres pour masquer son propre manque d’audace. 

Mais qui était-il pour juger qui que ce soit ? Il portait sa part de l'échec, et la croix était lourde. Il avait pourtant tenté d'avertir Alzgard et Artaz de ne pas faire confiance à Orcrist. Mais pouvaient-ils lui faire confiance à lui ? Il aimait à croire que ce n'était pas la question mais les faits étaient devant lui : Orcrist avait exploité leur désespoir et leur rancoeur, et ils n'avaient même pas vu la trahison, simple, basique, affreusement banale, devant leurs yeux. Orcrist ne cessait de se moquer du monde : il avait promis de vendre une terre à Artaz et avait tenté de lui acheter, à lui, Saarema. Qu'il soit un grand seigneur, cela ne faisait aucun doute. Que son coup soit si parfait, si beau, c'était autre chose... 

En tout état de cause, Azildur comprenait les seigneurs qui refusaient de tout miser sur cette dernière saison.
 
Après tout, le risque de perdre était trop important : mieux valait perdre.
 
Et alors qu’Azildur regardait la tempête qui faisait rage à l’extérieur de ses murailles, une petite voix de sorcier continuait de trotter dans sa tête. 

Ta folie des grandeurs n’est pas à la hauteur, tu n’es qu’un amateur
 

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#3 23/05/2018 20:05:09

Orcrist
Prince
Blason de la Maison Orcrist

Re : La croisée des chemins

Azildur ne lachait jamais rien, que ce soit par l'épée ou par la plume, fut--elle cassée.
Orcrist ne pouvait lui enlever cela, et il avait même pour ce seigneur le plus profond respect.
Mais il ne pouvait non plus empêcher un léger rictus ironique déformer ses lèvres blanches et exangues,  ni un léger éclat moqueur traverser ses yeux rouges comme la braise.

Orcrist n'avait pas humilié ses adversaires, non. Il avait juste accompli ce qu'il pensait le mieux pour faire honneur au Roy Kalan.
Mais il est vrai que la simple évocation des tractactions, encouragements, défis, menaces, qui allaient encore émailler le reste de cette saison pour savoir "qui allait", ou "qui devrait y aller" (se féloniser), pour des tas de fausses bonnes raisons, le mettait en joie.

Et puis, oui, il fallait quand même en avoir conscience : toute tentative pour empêcher la victoire d'Orcrist allait aboutir immanquablement à la victoire d'Azildur (qui lui était déjà quasiment promise).

Certes il suffirait de 1800 soldats à Demona (renommée 177) pour défaire Elbenath avec 10 000 hommes. et 2000 hommes à Alzgard en personne probablement.
Certes Theoden pourrait se féloniser en Jamtland avec son chevalier seigneur à 112.
Mais alors, combien d'hommes Azildur devrait-il allouer à Chevalier Neptune (169) ou Etang (130) pour contrer en Trondelag ou Jamtland depuis Kopparborg, sachant que 3500 hommes sont déjà sous le commandement de Neptune ?
Et pour Ouragan (117) pour contrer en Trondheim ou Trondelag depuis Oopland ?

Et dans le quart sud-est, que fera Artaz s'il se félonise ? Défendra-t-il quand même Estonia ? Quel chevalier pourra ensuite tenir tête à Azildur en personne et à ses légions ?

Et oui, c'était implacable mais c'était ainsi. Sous prétexte de clamer "le combat doit continuer", en fait tout serait fait pour seulement changer de couronne au profit d'Azildur.
Toutes les promesses (je ne ne contrerai pas, je n'attaquerai pas, je signerai la paix immédiatement, j'irai à vos joutes, ou que sais-je) valaient-elles au moins quelque chose ?
Orcrist avait certes trahi la confiance de pas mal de monde en une seule fois, mais c'était pour la gagne.
Il avait tenu sa parole, envers et contre pas mal d'éléments, pendant onze saisons, quand Azildur et ses légions infernales avaient trahi pas mal de promesses envers pas mal de seigneurs à de nombreux moments de cette campagne (Alzgard, Artaz, Haddock, moi-même...)
Alors certes, Orcrist n'avait pas l'outrecuidance de se faire passer pour un saint, afin de démontrer qu'il ferait un meilleur Roy qu'Azildur parce qu'il a été plus loyal, plus gentil, etc...

Mais à l'heure des grands discours épiques pour lever la Scandie toute entière contre le Porteur du Sceptre, se souvenir de la valeur et des actes des beaux parleurs allait peut-être influencer le cours des choses...

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#4 23/05/2018 23:45:20

De Nymphale
Ecuyer
Blason de la Maison De Nymphale

Re : La croisée des chemins

A l'heure des grands discours épiques, Azildur ne pouvait s'empêcher de s'esclaffer. Enfin, les masques tombaient. Il était indéniable qu'Orcrist avait fait honneur (honneur?) au Roy Kalan en inventant ce superbe coup. Mais chez les voleurs et claudiquants, l'honneur était chose toute relative. Aussi pour s'assurer de sa victoire immaculée, Orcrist avait prévu de lui acheter une terre, et en avait promise une au ténébreux Artaz.

Aujourd'hui, Orcrist était bien au dessus de la mêlée. Il était bien loin des problèmes humains et terrestres, ces problèmes qui le faisaient bien rire. Il se gaussait des efforts vains et si tragiques des pions qui dansaient sur son échiquier. Il avait rempli sa part du Contrat, il l'avait d'ailleurs dit : peu importait l'issue, car il avait déjà sa victoire, le reste ne l'importait pas, lui qui était bien plus Grand que ces considérations.

C'est donc tout naturellement qu'il prenait directement part au concert scandinave qui se jouait pour faire en sorte de persuader et de convaincre que le danger imminent était Azildur lui-même. Orcrist le Bel, le Puissant, l'Ethéré tenait en réalité très fortement à sa victoire. Quel effroi que son coup reste perdu dans les limbes de la campagne : il serait alors un perdant, aussi commun que le plus gras paysan. Alors, il pourrait raconter autour du feu qu'il avait tout prévu et qu'il a brillé comme une comète. Mais la défaite lui rongerait les sangs. 

Voilà pourquoi Orcrist se démenait comme un beau diable pour convaincre l'assemblée que ce dernier n'existait pas. Le danger est donc Azildur. En revanche, lui, ne risque absolument pas d'être couronné. Je suis déjà couronné, je me moque de ce que vous faites mais j'ai hâte de voir. En revanche, je dois vous prévenir, n'aidez pas Azildur, c'est le futur roi. 

L'ironie était le nectar des Dieux et Azildur, bien éloigné de ces plaisirs, n'arrivait pas à saisir toute la subtilité de ce seigneur déjà roi qui pourtant se roulait dans la fange avec lui. Etait-il alors son égal ? Etait-ce de la peur de voir que finalement, ceux qu'il ne respectaient pas, pourraient s'allier à son détriment ? Azildur ne le savait, mais n'arrivait pas à comprendre. Orcrist était-il alors si désinteressé ? Il laissait cela à la postérité. 

Enfin, il ne pouvait s'empêcher lui aussi, de s'esclaffer. Ainsi donc, la couronne lui était promise. La perspective lui plaisait, évidemment. Sauf à un ou deux détails près. Rien n'indiquait qu'il trahirait à sa parole. Certes, il avait menti, comment le nier ? Mais à qui ... ? 

Au capitaine Haddock ? Impossible d'en trouver trace. Azildur fut le premier à se porter au secours d'Haddock et de Romualdus, et n'a jamais eu la chance de manquer à sa parole (laquelle?) donnée. 
A Alzgard donc ? Mais quelle promesse avait-elle été brisée ? Aux dernières nouvelles, Alzgard avait profité de Theoden pour attaquer Azildur dans le dos en dépit de toutes ses propres promesses, avant de trahir Theoden. La déclaration de guerre ? Alzgard en avait été proprement averti, pareillement que du reste. 
A Artaz ? Effectivement, Azildur avait menti à ce seigneur qui l'avait trahi et a continué de jouer un jeu dangereux, englué dans ses mensonges. 
A Orcrist ? Cette idée était trop amusante pour qu'il l'a développe.

Encore une fois, l'ironie était céleste : Orcrist disait se moquer des valeurs et de la beauté de son âme, mais attirait la lumière sur celle d'Azildur, pas si noir que cela. 

Enfin, sur une question de chiffre, Azildur manquait s'étouffer. Ainsi donc Calydan, le grand favori désigné d'Orcrist n'avait aucune chance de ceindre la couronne, lui qui n'avait que 50 points de prestige de retard sur Azildur ? Ou encore Theoden, qui, aidé de Calydan, alignait plus de 20 000 hommes et 8 terres. 

Mais à l'heure des grands discours épiques pour lever la Scandinavie, une réalité demeurait : perdre tout de suite et sans aucun doute, ou se battre et tenter, à son tour, d'écrire sa légende et d'effacer celle imposée par le Sceptre. 

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