Le sang et la poussière

Azildur · 01/02/2014 13:22:35

Ils étaient arrivés comme un ouragan, une tempête irrésistible et furieuse. Insaisissables et féroces, ils étaient partout et nulle part à la fois. Tantôt ombre se désistant à la faveur du Soleil, tantôt glaive qui s'abat inlassablement, voilà qui ils étaient. Des déserts d'Algérie aux jbel Toubkal, toujours ils chevauchent et punissent. Ils avaient fait fuir brigands et rebelles, ils avaient dispersés les milices et les garnisons royales. Cavaliers infatiguables menés par le diable en personne disait-on, ils avaient conquis tour à tour les villes du Sud, les provinces de Ghardaïa, de Djelfa et de Laghouat. Et voilà qu'en ce jour du 1er Février de l'an, ils étaient entrés en héros et en conquérants dans Alger, massacrant tout sur leur passage à tel point que les notaires et scribes royaux avaient fini par s'incliner et reconnaître la suprématie du nouveau maître de l'Algérie. Baybars Al-Bunduqdari était revenu. L'Arbalète, le Lion de l'Islam, le Faucon du Caire était de retour.