A genoux sur son tapis de prière, Baybars Al-Bunduqari, le Lion d'Egypte laissait son âme dériver vers des cieux plus doux et plus brillants que l'argent. Nulle trace de haine ou de colère dans son coeur sinon celle d'une peine infinie pour son peuple et ses frères tombés au massacre. Aucun combat, aucune guerre. Un raid punitif qui n'eut pour effet que décimer un peuple déjà divisé. Depuis trois jours et trois nuits, Baybars ne sortait pas de son palais, errant dans les couloirs où des hommes aux mines sombres cotoyaient des femmes voilées de douleur.
Dans tout le Maghreb, un seul mot résonnait. Ibn Allah Jouah, le traître. Le mécréant. Derrière ses discours et ses promesses, il n'est rien sinon une vipère qui finira par se mordre la queue.
Dans les sables profonds d'Arabie, Baybars avait ceint l'épée et le bouclier. Que Dieu décide du sort de la bataille car désormais plus rien ne pourrait soustraire Ibn Allah Jouah au Jugement divin.
Mécréant, prépare toi car tu ne pourras éviter ma lame. Puisse ton égo et tes mensonges te protéger du fer et de l'acier, car tu n'échapperas pas au jugement.
Arda para subire, brûle de t'élever