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#1 14/01/2016 13:54:38

Débriefing partie AEGIR

Ce fut une bonne partie avec du beau monde (exclusivement des joueurs vétérans ayant une bonne expérience, aucun ONR). Mention spéciale à Theoden qui finit second et ne doit sans doute de ne pas avoir été couronné qu'à l'oubli d'un ordre d'attaque au tour 2, sans quoi il aurait tout explosé - G&P tien souvent à de très petites choses.
 
Tour 1 :

Je démarre en Vasaa, avec un voisin très proche en Livo Joki (Zoulou), et un autre en Livonia (Theoden). Très rapidement, nous tombons avec Thedoen d’accord sur une alliance qui paraît naturelle tant nous y avons intérêt mutuel, et sur un frontière (le Golfe de Botnie) tout aussi évidente. J’irai donc chercher fortune au Nord. Deux options : attaquer Zoulou ou au contraire m’allier avec lui. Nous échangeons beaucoup avec Zoulou et convenons d’une alliance, avec tentative de félonisation de Tomishima qui part de Lappland et dont le premier mouvement a de grandes chances d’être en Lorhar-Jarvi. Je reçois un message de Tomishima en toute fin de semaine, mais il est trop tard : la machine est déjà lancée.
 
Tour 2 :

Le plan a fonctionné… mais en fait non. Comme anticipé, Tomishima est allé en Lorhar-Jarvi, et Zoulou a réussi à le féloniser. Seul problème, il y a eu petit bug dans son ordre de repli en défense, et son chevalier-seigneur, pourtant assuré de remporter la victoire, a sonné la retraite… Résultat, Tomishima a pris un rude coup (3 excellents chevaliers partis, coffres vides, renommée à 36) même s’il conserve Lorhar-jarvi et qu’il lui reste l’atout de grandes étendues territoriales au nord. Dommage pour Zoulou : sans cette erreur, il était sur le papier assuré de remporter la couronne…
Mais dans la situation présente, je reste seul face à Tomishima. Il est félon et affaibli mais j’aurai quand même deux soucis pour le vaincre : d’abord la rapidité de déploiement au nord car je risque d’arriver trop tard, ensuite l’attitude de Roskill à son égard et au mien.
Pour le premier point, j’imagine d’utiliser la combinaison d’une levée de chevaliers et de la révolte volontaire d’Oulu, dans l’espoir que de bons chevaliers soient appelés en Oulu (une chance sur deux que les chevaliers levés apparaissent en Oulu) et donc soient rapatriés en Livo-Joki.
Sur le second point, j’essaie de négocier avec Roskill, qui m’indique ne pas être mon ennemi mais ne veut pas être explicite sur ce qu’il fera ou pas pour soutenir Tomishima. Je fais une grosse parano (la parano étant une chose saine pour un joueur de Gloire et Pouvoir, susceptible de lui éviter bien des problèmes…) en m’imaginant que Roskill et Hugues vont acheter Lorhar-jarvi et Oulanka pour me bloquer en Livo-joki.
 
Tour 3 :

Bingo ! J’ai levé deux chevaliers en Oulu, respectivement de renommées 70 et 97, et ils sont maintenant en Livo-Joki. La chance me sourit, décidément.
Côté Roskill et Hugues, ma parano était infondée : ils n’ont pas acheté de terre à Tomishima. Mais bon, être en guerre contre Roskill me prémunira peut-être d’une félonie.
Avec trois chevaliers en Livo-Joki face à l’unique chevalier-seigneur de Tomishima (monté à 47 de renommée) j’essaie de construire une manœuvre pour le bloquer tout en prenant Oulanka et Lorhar-Jarvi. Je choisis également l’option d’une défense statique de Livo-joki avec mon CS, avec l’espoir d’une attaque-repli de sa part et ainsi, idéalement, le faire rechuter assez bas en renommée pour que son autre meilleur chevalier déserte, laissant au passage Vadvet-Jakko sans défense – il suffit pour cela que Tomishima tombe en dessous de 40 de renommée tandis que ce chevalier passera au-dessus de 80.
 
Tour 4 :

Je continue à avancer sans rencontrer de résistance sur les terres de Tomishima, avec la prise de deux terres de plus (Oulanka et Lorhar-Jarvi). Par contre, la manœuvre pour faire déserter le chevalier de Tomishima a échoué. La situation n’est toutefois pas inintéressante : son meilleur chevalier est à 119, ce qui peut être un gros souci pour moi car Tomishima a pu profiter d’une très bonne position territoriale, mais le chevalier-seigneur n’est qu’à 50 !
Ma priorité est claire : ce chevalier à 119 doit disparaître avant que Tomishima en personne n’ait eu le temps de remonter en renommée.
Autre élément à gérer : si Tomishima a, jusqu’ici, choisi la politique du retrait et de la terre brûlée, il a de colossales réserves financières, et il peut, en pillant tout, atteindre ou en tous cas s’approcher des 6000 hommes. De mon côté, je suis beaucoup moins riche.
La stratégie du tour s’impose d’elle-même : il faut abandonner Lorhar-Jarvi et me concentrer sur Lappland, en levant assez d’hommes pour pouvoir battre Tomishima s’il est accompagné de 6000 soldats. Quatre chevaliers levés pour monter encore en renommée et augmenter mes chances à la Royale la saison suivante, une joute croisée avec Theoden pour augmenter ma renommée personnelle.
Si Tomishima joue le tout pour le tout cette saison avec son chevalier-seigneur, je suis normalement en état de le battre, que ce soit en Oulanka ou Lappland. S’il utilise son chevalier à 119, celui-ci – et ses soldats – disparaissent et il ne me reste plus qu’à réoccuper Lorhar-Jarvi ensuite. S’il recule encore, je devrais être en position de force en Lappland. Normalement, tout devrait bien se passer, même si bien sûr à chaque plan correspond toujours une parade et que Tomishima peut encore s’en sortir.
 
Tour 5 :
 
Encore une saison où tout s’est bien passé ! Ma stratégie a été payante : 36 000 écus de recrutements de Tomishima sont partis en fumée, la moitié au combat contre mon chevalier-seigneur en Oulanka, l’autre moitié par la désertion de son chevalier Otokyagashi. Je n’ai rien gagné territorialement (j’ai pris Lappland mais perdu Lorhar-Jarvi) mais je suis très bien positionné, pour peu que je conserve l’avantage en renommée sur Roskill qui revient vers le nord.
Globalement, Theoden a extraordinairement progressé et sa guerre contre Le Goret se présente bien. Roskill a bien progressé mais il se trouve un peu dans une impasse : il ne pourra prendre Hordaland ce tour (chevalier de Hergé félonisant en Hordaland). Sa progression vers les 16 terres sera lente.
Petite ombre au tableau : je suis complètement dans les choux niveau renommée, avec seulement 118 pour mon chevalier-seigneur tandis que Roskill et Theoden caracolent en tête à 177 et 186. La Royale, il y a très peu de chances que je la gagne.
Mes objectifs pour le tour sont de prendre Narvik, Vadvet-Jakko et Lorhar-Jarvi, sans perdre bien sûr aucune terre cette fois-ci. Il faudra que je calcule au mieux un scénario « contre toute défense », y compris en pensant à un possible transfert d’hommes de Roskill ou même un suicide de Tomishima pour laisser Roskill attaquer ses provinces. Il faut aussi que je fasse attention à ne pas passer en-dessous de Roskill en renommée – mais s’il monte sa renommée, il n’aura a contrario que moins de possibilités de recrutement.
Plus généralement, l’heure est à choisir quelles seront nos relations futures, avec Roskill : soit la paix (auquel cas je viserai la victoire par renommée en gérant pacifiquement les 12 terres de mon nouvel empire), soit la guerre (auquel cas je viserai d’avoir 16 terres au tour 7, qui sera celui où je pourrai ré-occuper Oulu sans révolte, avec confirmation des 16 terres au tour 8). Dans l’un et l’autre cas, la couronne est maintenant à ma portée, sauf si Theoden l’a conquise avant. Le Goret est a priori hors course mais, dans le cas improbable où il prendrait le dessus sur Theoden, j’ai un chevalier en Novgorod qui pourrait prendre le chemin du front pour aider Theoden.
Il restera aussi à voir quel sera l’effet de la Joute Royale que, a priori, comme dit plus haut, j’ai peu de chances de remporter compte-tenu de la renommée de mes chevaliers, même si leur nombre augmente mes chances d’en avoir au moins un qui s’en sorte bien et, à tout le moins, fasse un gros gain de renommée.
 
Tour 6 :

La Joute Royale est remportée par Theoden, ce qui est une bonne chose – moins bonne que si je l’avais remportée moi-même bien sûr, mais le pire scénario aurait été la victoire par Roskill. L’évolution individuelle de la renommée de mes chevaliers est aussi plutôt défavorable, les meilleurs se trouvant invariablement au sud près de chez Theoden, où ils ne serviront à rien.
En termes de tactique, j’ai commis ma première erreur : en essayant une optimisation de dernière minute, j’ai refait mes ordres trop tard et loupé un transfert – résultat, je ne prends pas Vadvet-Jakko. Toutefois, paradoxalement, c’est même mieux ainsi : mes chevaliers sont mieux positionnés pour la suite, et moins vulnérable aux attaques de Roskill.
J’essaie à nouveau de savoir si Roskill veut en revenir à la paix ou pas. Dans le premier cas, il faudra que je monte ma renommée à 1000, dans le second il faut passer à 16 terres dans deux tours. En l’absence de réponse de Roskill, j’en conclus que c’est la guerre. Je prépare donc mon plan d’action pour éliminer définitivement Tomishima, ce qui est garanti sauf si Roskill lui transfère des quantités massives d’hommes (hypothèse théorique que j’exclus) ou bien sûr s’il trouve asile ailleurs.
En fonction des mouvements de Roskill, je peux espérer le statu quo ou prendre une, voire deux terres à Roskill.
 
Tour 7 :

Bon, c’est clair, Roskill n’avait pas l’intention de faire la paix avec moi… Il a dépensé 25 000 écus de recrutement (malgré le coût très élevé au Nord !), heureusement, j’ai pu le battre en Lorhar Jarvi, occuper Norbotten, et faire un stand-off en Narvik en tuant son chevalier.
Bref, sauf énorme surprise la situation militaire est parfaite, Roskill n’a plus de ressources financières pour lutter, et la remontée vers le Nord de son chevalier-seigneur (216 de renommée !) sera trop tardive pour m’empêcher de passer à 16 terres au tour 8 comme planifié, et de les conserver un tour de plus. A priori, Theoden ne pourra pas passer au-dessus de 1000 en renommée, et il lui est impossible d’avoir 16 terres avant moi. La couronne est a priori assurée.
Reste bien sûr à garder la tête sur les épaules et à ne pas faire d’erreur, et à ne pas avoir d’énorme surprise au tour suivant…
 
Tour 8 :

Roskill a même été ONR, je suis passé à 16 terres. Mon allié Theoden finit en excellente seconde place, il lui a manqué un tour pour être couronné.
 
Tour 9 :

Je suis couronné à 18 terres, et Theoden finit à  presque 1000 points de renommée, laissant de peu lui échapper la victoire.

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