Matador, en Romagne, avec un fort accent patois du Leòn : Hola, hombre ! Que vois-tou de Suisse ?
Sancho, de Suisse, même accent : Hola, Matador ! Ca chauffe en face ! Tou t'imagines pas ce qu'Archangelo of Darkness il lève au Tyrol, il machine, il combine, il traffique contre oun petit de pequeno caballero de 62 comme moi !
Matador : Hé oui, pareil en face d'ici, en Verona ! Ce chat du diable, il arrive, il ronronne, il fait patte douce, et paf ! Oun attaque monstre contre Verona qui ne lui a rien fait ! Oun 400, 13000 écus dépensés à recrouter à 2,50, ça fait dou monde ! Il me croyait assez tonto pour l'attendre à Venezia, el muy grande emperador de Poland !
Peligroso, en Toscane : L'attendre ? Loui ? A qui on n'a pas parlé de toute la campagne ? Et pour loui dire qué ?
Sancho, ricanant : Qu'il peut devenir emperador de toute la carte ?
Matador, hautain : En nous plantant des banderillas comme si nous étions des toros de Sevilla ?
Matamoros, les reprenant de Corse : Ho compadres, du calme ! Regardez devant vous ! Vos missions sont critiques cette saison. Faites honneur au Leòn !
Tous : Olé !
Matamoros : Plus bas, compadres, vous allez réveiller El Cid !
El Cid, les regardant de Provence : Me réveiller ? Moi qui marche vers la gloire depuis le début de la campagne ? Fais attention à tes paroles, Matamoros, ou nous règlerons cette affaire d'honneur sur le pré.
Matamoros : Allons, allons, El Cid, c'est juste qu'on ne voulait pas te déranger !
El Cid: Hé oui, je suis habitué ! Depuis le début de la campagne, on ne veut pas me déranger ! Même Archangelo, il n'a pas envie de me déranger. Son Mickael à 400 de renommée, j'en aurais fait des tortillas avec deux saisons de plus.
Tous : Olé !
Sancho : Hombre, porque tant de bile ? Regarde-nous , nous petits caballeros de petits villages perdus du Leòn, nous les oubliés de la carte, nous allons mettre à genoux le grand Archangelo ! Pourquoi t'abaisser à combattre ces méprisables matamoros ? Ils n'ont de prétentions au trône que par la mort de leur malhabile amigo Capitàn Universo. Sans sa disparition, ils seraient nulle part, et lui disparu, avec toute leur renommée, toutes leurs armées, tous leur diñeros et toutes leurs pesetas, ils ne sont toujours pas dans la course.
Matador, méprisant comme seul sait l'être un hidalgo né dans les plus misérables collines : Si, hombre ! Archangelo, il sait où nous allons, et malgré ça, il ne peut nous arrêter. Ils savent tous où nous allons, et aucun ne peut nous arrêter ! Nous sommes les cavaliers du Leòn et demain est notre jour de gloire ! Adelante, compadres !
Tous : Olé ! Adelante compadres !
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Pendant ce temps-là, dans les collines de l'Atlas, au camp de Baïbars.
Baibars, sur un refrain arabo-andalou : Aïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïe ! Viens ici chien galeux de général, méprisable vermisseau, excrément de chèvre, flatulence de dromadaire lybien ! Viens ici et explique-moi pourquoi nous sommes en Adrar !
Jalal Ad Dìn : mais Votre Grandeur, c'est vous même qui aviez dit qu'il fallait s'enffff...
Baibars, le frappant : que j'ai dit quoi, que j'ai dit quoi ? Que j'ai dit qu'il fallait résister jusqu'à la mort ! Aucun quartier ! Comme mon ancêtre Nidas Al Bakr au défilé des thermes d'Hopil ! Jusqu'à la mort, jusqu'au dernier, jusqu'au dernier ! Tu comprends ? Tu comprends !
Jalal : Ayayayayay ! Je comprends, saïd Baïbars, je comprends !
Baïbars, pas calmé : Ah, tu comprends ? Et comment tu expliques que nous ne soyons pas au Maroc alors ? C'est par là qu'il fallait aller pour attaquer Hernan, hein ! C'est par là ! Qui c'est qui tenait la carte ?
Jalal : Mais Votre Grandeur, c'est vous qui avez pris toutes les cartes, c'est vous qui avez ordonné aux 200 punis d'attaquer Morocco, c'est vous qui nous avez montré où al...ayayayayayayayay !
Baïbars : Qui a dit quoi ? Qui a dit quoi ? Lézard gluant, tu nous casses la boussole, tu nous perds, tu nous entraînes au milieu du désert, et tu vas encore chercher des excuses ? Tiens, misérable ! Tu vas apprendre la différence entre Adrar et Morroco ! Et puis encore ça ! Et ça !
Sayf ad-Dyn, entrant avec deux miséreux : Le salaam sur vous tous, soleils radieux des terres de Zirid ! Inutile de vous énerver, caïd : ça ne change rien ! Ces deux chiens qui servaient dans nos incomparables commandos de Gibraltar et s'étaient retrouvés dans les geôles espagnoles comme tous leur collègues ont réussi l'exploit de s'échapper et nous portent de précieuses informations...
Les miséreux : Salaam ! Oui, en nous relâchant, les Espagnols nous ont bien dit de vous avertir : maintenant, ils vont vraiment attaquer.
Baïbars: Ayayayayayayayayayayayayayayay!
Dernière modification par Jacques de Rèze (17/04/2014 14:38:32)
