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#1 08/01/2012 18:48:18

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Typhaine, princesse du vent

La horde se déplaçait, faisant trembler la terre au son du galop des puissants destriers hongrois. Sur les grandes plaines de cette partie de l’Europe, nul n’ignorait que seuls les Huns faisaient la loi sur ces terres. Jusqu’à présent, nul n’avait jamais osé se dresser face à cette toute puissance qui faisait trembler Rois et Reines. Non, personne n’avait jamais réussi à vaincre cette puissante horde qui pillait, saccageait et envahissait. Personne avant Kalan de Vitall, qui avait décidé de mettre un terme à ce règne de terreur engagé si loin des sphères du pouvoir, en Europe de l’Ouest.

Les puissantes légions de l’Ouest étaient venues et avaient mis à mal l’hégémonie de ce peuple cavalier, qui recula petit à petit face aux légions de Kalan, avant de s’enfuir, définitivement, du moins le pensait-on, vers les steppes inaccessibles. La menace écartée, le Roi décida de pacifier la région en distribuant de nombreux fiefs à des puissants seigneurs européens. Il ne faisait nul doute que dans les châteaux bavarois, on avait déjà oublié ce péril. Pourtant, loin de tout et ruminant une terrible vengeance, un homme décida de reprendre les rênes de ce peuple parti vers une diaspora inévitable suite à l’échec cuisant d’une invasion généralisée de l’Europe.

Dans l’ombre, Octar, un jeune et brave cavalier réunit petit à petit de nombreuses hordes pour n’en former qu’une et s’autoproclama Roi des Huns. Durant des décennies, Octar ne se concentra que sur la conquête de l’Orient et des terres aux antipodes des préoccupations européennes, pourtant, une seule idée trottait dans sa tête. Petit à petit, Octar transforma un peuple dispersé et faible en un véritable modèle d’unité, population d’un empire grandissant. Les Huns n’attendaient plus que le bon moment pour frapper. A la naissance de ses deux fils, Ruhas et Bunduk, Octar, alors âgé de près de quarante ans se lança à nouveau à l’assaut des forces européennes.

Dans un premier temps, le retour des Huns créa un élan de courage chez les seigneurs gardiens désignés des années auparavant par Kalan. Pourtant, avec la défaite totale de cette défense, les Huns se déversèrent de nouveau en Europe. Octar, qui avait appris que Kalan, désormais vieux et presque sénile était en visite à Berlin, se précipita sur les provinces germaines mais ne les atteint jamais. Dès que la terrible horde quitta les grandes plaines pour des territoires plus déchiquetés et surtout remplis de forêts, l’efficacité froide des cavaliers s’émietta et Octar fut défait et tué devant Prague et seule l’élite de sa Horde échappa au massacre, emportant sa femme et ses fils.

Alors que Typhaine, femme d’Octar se préparait à recevoir les légions royales, elle apprit avec stupeur que le Roy était tombé gravement malade et que toute l’Europe se soulevait, chaque seigneur allant de sa noblesse pour se faire désigner héritier. Le trône échouerait alors au plus méritant, au plus grand conquérant, ou au seigneur qui ferait l’unanimité. Typhaine, qui avait été élevée en guerrière et digne femme du puissant Roi y vit l’occasion d’imposer une fois pour toute la puissance des Huns en Europe. Elle prit alors la tête de la Horde, veillant farouchement sur ses deux enfants, qui seraient un jour appelés à diriger la Horde…

La horde se déplaçait, faisant trembler la terre au son du galop des puissants destriers hongrois. S’éloignant peu à peu des terres désolées de Prague où les rêves des Huns avaient été brisés pour la seconde fois, Typhaine avait conduit sa troupe jusqu’à la ville de Brno, qui avait été fortifiée depuis la première incursion des guerriers des steppes. Ce fut donc avec une certaine ironie que les Huns s’emparèrent de la ville et purent jouir des fortifications érigées à la base pour lutter contre eux. D’ici, Typhaine commença à soigner les maux de sa troupe afin de pouvoir relancer sa grande chevauchée.

Mais seule, elle n’irait pas loin. Elle devrait apprendre des erreurs du passé et, en évitant de massacrer systématiquement chaque seigneur qu’elle croiserait, elle était certaine de pouvoir lier quelques amitiés, qui, par la suite, seraient très utiles afin de lutter contre l’avidité croissante des seigneurs occidentaux. Les seigneurs d’ici n’étaient-ils après tout, pas des Huns, eux aussi … ? 


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#2 09/01/2012 21:39:10

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Re : Typhaine, princesse du vent

Le vent soufflait fort sur les plaines et le Soleil était au rendez-vous de cette pâle journée de Mars.  Le printemps s’éveillait d’un long hiver qui avait été particulièrement rude dans ce petit village de Vladkstök, petite bourgade dépendant de la belle Samara. Dans cette petite communauté, où tout le monde connait tout le monde, la nouvelle ne mit pas longtemps à se propager tel un feu de fougère.

Typhaine, la fille du chef du village venait d’être demandée en mariage. Ruhas, son prétendant, n’était autre qu’un des fils du Roi de Samara, petit Etat indépendant du Grand Orient Russe. On aimait à l’appeler Ruhas, le prince du vent, en rapport avec les fortes bourrasques qui balayaient presque continuellement les steppes. Nul doute que cette promesse d’un grand évènement tiendrait lieu de discussions pour l’année à venir dans cette petite province où rien ne se passait vraiment. 

Ce matin-là, Typhaine était partie comme à son habitude sur la colline à quelques centaines de mètres à peine du village, où poussaient de petites fleurs blanches dont elle raffolait. Poussant la chansonnette, elle s’amusa comme une petite folle à se rouler dans l’herbe fraîche et mouillée au sortir de la rosée. Le Soleil peinait à traverser la couverture nuageuse qui semblait enfermer la terre dans un manteau opaque et gris. Bien que peu encourageant, le temps laissait présager que le village serait épargné de la pluie, ce qui était une véritable bénédiction au sortir de cet hiver qui avait laissé des traces.

On racontait beaucoup de légendes et de contes au village. Notamment qu’à chaque printemps, tous les dix ans, de terribles guerriers habillés avec des peaux de bêtes surgissaient de l’Enfer pour fondre sur le village, qui avait toujours résisté. Ce qui était fabuleux, c’est que la création du village ne remontait qu’à 8 ans. Typhaine rigola en pensant que des bêtes pourraient bien surgir, aucune ne pourrait entacher son bonheur.

C’est à ce moment-là qu’ils sortirent de la brume, tels des démons assoiffés de sang. Lorsque Typhaine s’était tournée vers son village, elle avait aperçu cette marée d’hommes et de chevaux, qui, silencieux dans le brouillard, venaient piétiner sa terre, qui l’avait vu grandir. Elle avait vu dans leurs yeux injectés de sang, elle avait vu leurs lames tranchantes, leurs arcs chantants, elle avait compris ce qui allait se passer. Ce sentiment de peur qui vous serre le cœur lorsque vous prenez conscience que vous êtes totalement seule, seule à l’instant précis où il ne vous reste plus que quelques futiles secondes pour appréhender la fin définitive et brutale de votre monde. Froid comme la mort, tranchant comme la peur, ce sentiment d’impuissance envahit Typhaine qui n’eut même pas la force de crier.

La troupe ne l’avait même pas remarqué, mais leur objectif n’était certainement pas de prendre de force les quelques fleurs qui jonchaient désormais le sol. La jeune femme courut à toutes jambes vers son village, respirant avec peine, son cœur battant follement à ses oreilles. Que pouvait-elle faire ? Au fond, pas grand-chose. Que pouvaient les hommes face à un déchainement de violence sanguinaire et pure, celle qui ne semble même plus humaine ? Au fond, pas grand-chose.. 


Avant même qu’elle n’ait pu parcourir qu’une dizaine de mètres, les premiers bruits se firent entendre. Des bruits… Ce furent plutôt des hurlements, des piaffements, des sons inhumains. Dans la brume, Typhaine ne pouvait toujours pas voir ce qui se passait mais le vacarme en disait long. Les cris se firent de plus en plus fort et le monde bascula dans la folie lorsque la jeune femme qui courait tout en se griffant les joues trébucha lourdement sur une pierre. Typhaine se rendit compte de son erreur lorsqu’elle vit le visage ensanglanté de son père sous elle. Elle ne put réprimer un vomissement avant qu’on l’empoigne fermement par le cou. Jamais elle n’avait oublié le visage de cet homme. Il était…

Typhaine se réveilla en sursaut dans la nuit noire de son fort de Brno. Elle adressa une courte prière puis constata qu’elle était trempée de sueur. Respirant bruyamment elle se dirigea vers la fenêtre de sa chambre qu’elle ouvrit en grand. L’air glacial de la nuit la pinça et l’agressa, mais elle se sentait vivante. Le vent froid lui fit un bien fou. Le récent fracas de la bataille de Prague résonnait encore à ses oreilles, lorsqu’elle avait vu l’étendard d’Octar tomber, totalement déchiré. Il ne lui restait plus que ses deux fils, beaucoup trop jeunes pour prendre la suite de leurs ancêtres. Elle avait longtemps écouté les divagations d’Octar, lorsqu’avec une ou deux bouteilles, il lui avait toujours dit que s’il ne lui avait pas mis la main dessus, elle serait devenue l’Impératrice d’Orient. Et c’est dès lors qu’il l’avait appelé sa « Petite Princesse », qu’elle avait décidé de devenir la Princesse du Vent, en l’honneur de Ruhas, non pas son promis, mais son fils. Celui qui monterait sur le trône.

Elle se regarda rapidement dans le miroir posé sommairement contre un pan de mur. Non, elle n’avait plus les douces mains de sa jeunesse mais des mains brutes habituées à manier l’arc et l’épée ainsi que des yeux profondément enfoncés dans leurs orbites à la place d’un œil pétillant de joie de vivre. Elle n’avait plus rien de cette pâle jeune fille. Octar avait fait d’elle un loup de la meute, et aujourd’hui, c’est elle qui allait la conduire à la victoire. Non, elle n’avait jamais oublié le visage de cet homme qu’elle avait fini par voir à chaque jour de son existence. Si Octar avait été un personnage particulièrement horrible, elle avait pourtant eu une adoration sans limite pour lui, une sorte d'amour mêlé de haine pour un homme qui aurait attrapé le Soleil pour brûler ses adversaires mais qui aurait conquis la Lune pour apaiser les blessures des siens. Comme il lui avait promis juste après l’avoir enlevé au charnier de Vlakstök, elle cheuvaucherait un jour à la tête de la Horde. Elle retourna à la fenêtre et murmura à l’attention de la Lune, comme un défi pour toute l’Europe.

« Qu’importe si un homme n’a pas d’ailes tant qu’il entend le vent lui parler. Ruhas et Bunduk, fils et guerriers de la Lune viennent vous apporter la nouvelle de leur victoire… »


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