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#1 26/12/2011 14:16:29

Morial
Marquis
Blason de la Maison Morial

Naissance de la Ligue de Kairouan

Une saison était passée, déjà, depuis la fondation de cette alliance entre les seigneurs d’Afrique… Certaines rumeurs avaient rapidement circulé en Europe, avant même que les ménestrels ne parviennent sur des terres étrangères pour en conter la genèse…

Morial, le vieux chevalier Breton, venait de conquérir Tunisia à la tête de quelques centaines d’hommes. Il ralliait, peu à peu, les peuples nomades du désert sous sa bannière écartelée d’azur et de sable à la licorne dressée.

Il avait installé ses quartiers dans le vieux castel de Kairouan, murailles de terres ocres qui se découpaient sur le ciel dans le prolongement du désert .
Auprès de lui ne demeurait que le Chevalier des Larmes, dont le blason de sable aux trois larmes d’argent rappelait d’anciennes légendes d’un temps passé.

Godfroy le Pieux, pour sa part, était reparti sur le continent, il avait décidé d’aller à la recherche d’anciens compagnons de batailles pour venir gonfler les rangs de la maisnie de Morial.

Kairouan prenait un visage inhabituel depuis que les couleurs de Morial flottaient au dessus du donjon… Des hommes s’affairaient à ratisser le sable de la cour intérieure, des tentes étaient dressées, des victuailles exotiques, venues de France et d’Italie, arrivaient par caravanes…

Bien que l’Afrique fut un territoire occupé par cinq seigneurs, retranchés dans une promiscuité laissant supposer de rapides et sanglants conflits, nulle guerre ne semblait se  préparer…


Le duc exilé de Navarre, plus proche voisin de Tunisia, fut le premier à arriver à Kairouan avec sa délégation.
Cet Espagnol pur jus, le teint halé, portait des vêtements de tissus riches, notamment en soies de Venise, coupés à l’Européenne. Ce seigneur de haut rang était soigné, ses vêtements comme sa coiffure laissaient à penser qu’il était un homme coquet, tranchant en cela avec son hôte qui, ayant passé l’âge des romances, portait désormais une barbe hirsute mal taillée et de vieux vêtements de cuir élimés et recouverts de la poussière de sable du désert.
Dans la suite du Duc, tous les yeux se tournaient vers sa splendide fille, elle aussi vêtue des plus belles soies Italiennes.
Cinq chevaliers Espagnols qui avaient accompagné le Duc depuis la Navarre, dans son exil, veillaient à sa sécurité ainsi qu’à celle de sa fille; c'était des guerriers vétérans, vêtus de cottes de mailles et portant des keffiehs pour se protéger du soleil. Enfin, une vingtaine de paysans armés de Tripolitania fermaient cette délégation.

La deuxième délégation à se présenter fut celle de Godfred Fingalson, récemment renommé Al-Fingalî. Ce jeune seigneur, tout juste âgé d’une vingtaine de printemps, était un colosse, un géant écossais aux cheveux roux qui éveillaient les craintes des autochtones… Le jeune homme s’empressait alors, pour faire disparaître ces peurs de l’inconnu et se montrer proche du peuple, de vanter l'islam avec le zèle des nouveaux convertis. Cela provoquait souvent les rires des musulmans, tellement il fut évident que le jeune écossais n’avait pas encore intégré tous les principes de l’Islam, s'emmêlant régulièrement avec la foi de son enfance et créant ainsi une sorte de nouveau dogme étrange et naïf.
Godfred était accompagné de Dermid, écossais comme lui, mais de taille moyenne, un blond à la peau tannée par un bon moment passé au soleil implacable d'Afrique. Quelques touaregs complétaient sa délégation.

La dernière délégation fut celle de Mahmud Ibn Mahmud… Une colonne s’avançait vers les murailles de Kairouan, une cinquantaine de cavaliers vêtus de turbans et burnous blancs, ou bleus, armés de sabres, de petites lances, ou d'étendards des différentes tribus qui composent les armées du maître de Cheliff. Des broderies colorées ornaient les selles des chevaux, dont les harnais portaient grelots et sonnettes. S'y ajoutaient les cris et hululements des guerriers et le martellement des sabots… L'arrivée de la Garde de Mahmud Ibn Mahmud, après les délégations plus sobres des seigneurs originaires d’Europe, était un évènement nettement plus pittoresque, bruyant et coloré !

Mahmud Ibn Mahmud lui-même était habillé d'un bleu sombre, et l'on distinguait à peine son visage fin orné d'une petite barbe noire. A ses côtés, un de ses guerriers portait sa longue bannière de pourpre rayée d'or. Sa fille était également à ses côtés, Bahia Ibn Mahmud, jeune beauté irrésistible aux yeux et aux cheveux noirs comme la nuit.
Bahia s’était imposée dans cette délégation, au grand damne de son père qui ne parvenait malheureusement pas à réprimer ce caractère indépendant et à lui imposer quoique ce soit.
Bien que les coutumes locales auraient désapprouvé sa présence, la jeune femme était désireuse de voir de ses propres yeux ces seigneurs occidentaux qui présumaient devenir les amis de son père et les seigneurs du peuple arabe.

D’autres plénipotentiaires arrivèrent également, amis ou représentants de nations lointaines… On dit même qu’on y aurait aperçu un diplomate Irlandais…

Les festivités débutèrent par un banquet que n’aurait pas renié le défunt Eringdales. Les victuailles et la boisson, alcoolisée ou non, virevoltaient dans un ballet pantagruélique au cours duquel de réelles amitiés se créèrent.
Vieux chevalier traditionnaliste, Morial avait opté pour un tournoi complet. La première après midi était donc dédiée à un Bohort qui devrait opposer, dans un combat aux armes émoussées, deux factions de paysans et soldats locaux.

Pendant l’après midi, les quatre seigneurs goûtèrent ainsi un spectacle qui, bien que brutal, s’avéra honorable ; une mêlée au cours de laquelle ils purent apprécier la technique et la combativité des peuplades locales. Alors que les seigneurs occidentaux observaient avec attention et intérêt, Mahmud Ibn Mahmud, connaissant déjà bien les méthodes de combat des peuples arabe, jetait son dévolu sur une vieille bouteille de single malt des Highlands tout en profitant de la charmante compagnie de quelques filles légères… Ce seigneur aurait tant plu au vieil Irlandais… Il était l’archétype même des seigneurs Maures qu’Eringdales avait tant apprécié par le passé… Mêlant la culture arabe… à un esprit résolument festif et épicurien.
 
A l’issue du Bohort, trois jeunes hommes s’étaient distingués par leurs exploits… Ahmed Idn Kehlif et Mahmud Ben Fussa, deux nomades berbères avaient finalement pris la tête des deux camps du Bohort et s’étaient révélés plein de fougue, d’esprit d’initiative et de charisme… Khalid El Rabijja, lui, un touareg d’âge plus mur, était sorti du lot pendant la mêlée et avait su apporter l’avantage décisif qui fit gagner son camp.
En fin d’après-midi et avant que ne débute le banquet du soir, Morial adouba ainsi ces trois combattants prometteurs conformément à la tradition bretonne, les élevant au rang de chevaliers.

La soirée fut dans la droite ligne des festivités du midi… Godfred se montra parfois assez maladroit, dans ses interprétations de la religion musulmane comme dans ses mouvements à l’occasion un peu patauds ; Mahmud, lui, confirma un caractère rieur, se moquant aussi bien de lui-même et de ses maladresses que de celles des autres et ne rechignant pas aux plaisirs de l’ivresse et de la chaire ; le Duc exilé de Navarre se révéla un invité fin, cultivé, observateur et réfléchi.
Morial, lui, faisait de son mieux pour que chacun se sente ici chez lui et que cette réunion soit plus qu’une réussite… une promesse d’un avenir de paix.
Entre ces quatre hommes si différents et que tout aurait pu opposer, une alchimie étrange et inespérée s’opérait, cette alchimie qui, par delà les enjeux politiques, est à même de créer des liens indéfectibles, ceux de l’amitié.


Le lendemain matin était réservé aux joutes… Les quatre seigneurs devaient se croiser dans les lices.

Mahmud Ibn Mahmud fut le dernier à monter sur son pur sang et à se tenir prêt… Il avait veillé plus tard que ses pairs et ne s’était pas endormi seul… Son esprit en cette heure matinale restant partiellement embrumé par les volutes alcooliques de la nuit... Habitué à chevaucher léger, il avait eu tout le mal du monde à revêtir l’armure de tournoi qui lui était destinée et se retrouvait clairement gêné par icelle.

Godfred, lui, était monté sur un destrier Frison, moins rapide que les chevaux arabes mais plus adapté à sa stature.

Le Duc avait revêtu une armure de plates, l’un de ces bijoux de l’armurerie moderne, ciselée à ses armes. Le métal lustré de ses armoiries brillant de mille feux sous le soleil matinal de Kairouan.

Morial, enfin, avait revêtu sa vieille cotte normande, il n’avait pas très fière allure et ressemblait à un chevalier vagabond perdu dans le désert…

Godfred Al-Fingâli fut opposé à Mahmud Ibn Mahmud.
La technique de l’écossais était sobre… Alors que son adversaire du jour, lui, ne l’avait pas été suffisamment la veille !

Lors du premier engagement, emporté par le poids de son armure, Mahmud Ibn Mahmud eut tout le mal du monde de se tenir en selle si bien que son bras portant l’écu ne protégeait pas son flanc. Godfred aurait eu la possibilité, sans aucune prise de risque, de le jeter à terre… Mais le seigneur arabe, sans la protection de son écu, risquait une blessure grave en plus de la chute… Le jeune écossais releva donc la lance lorsqu’il croisa son adversaire afin de ne pas risquer de lui infliger un mauvais coup.

Enervé, Mahmud Ibn Mahmud demanda qu’on le débarrasse de cette armure qui l’empêchait de voir son adversaire et de se tenir à cheval, il se présenta ainsi pour un second engagement, simplement armé de sa lance et de son bouclier.

Les deux chevaux s’élancèrent… Tout les opposait… La puissance du destrier Frison et le colosse roux qui le montait, face à ce pur sang blanc, rapide et agile,  monté par un cavalier arabe…

Mahmud Ibn Mahmud, bien campé derrière son écu, savait qu’il lui faudrait frapper à la poitrine pour avoir une chance de déséquilibrer Godfred. L’écossais, lui, s’en remettait à sa technique, simple et directe, et à sa propre puissance ; son écu se placerait en opposition de la lance de son adversaire, sa lance se placerait sur son écu… Et la nature, belle et généreuse avec lui, ferait le reste.

Le choc fut violent, les lances de tournoi volèrent en éclats… Et ce qui devait arriver arriva, Godfred, bien que le bras tenant son écu avait été engourdi par le choc, restait solidement assis sur sa selle ; Mahmud, lui, avait touché au but, mais n’avait pas réussit à contourner l’écu de son adversaire alors que sous le choc de la charge de l’écossais, il s’était littéralement fait éjecter de sa selle pour aller manger le sable des lices.

Ce fut ensuite au Duc exilé de Navarre de faire face à Morial.
Les deux chevaliers s’élancèrent sans tarder, avec une technique irréprochable et académique, le Duc fondait sur le vieux chevalier qui, lui, gardait la lance baissée, comme à son habitude, afin de la relever au dernier moment.

Le soleil du matin brillait dans la magnifique armure de plates du Duc, si bien que Morial en fut partiellement ébloui… Une vision légèrement diminuée, un bras plus aussi alerte et précis que par le passé et un adversaire au sommet de son art eurent raison du vieux chevalier dès le premier engagement. La lance de Morial, ayant pourtant évité l’écu de son adversaire, passa légèrement au dessus de son épaule... alors que la lance du Duc éclatait contre l’écu du Breton, l’envoyant à son tour dans le sable des lices.


Sous les hourras des arabes qui assistaient pour la première fois mais avec bonheur à ce type de spectacle, les deux derniers combattants se firent face.

Le Duc avait bien observé la technique rudimentaire mais si redoutablement efficace de Godfred… Alors que l’écossait lançait son frison au galop, le Duc partit au petit trot… Pour l’emporter sur le colosse, trois choses étaient indispensables…
- Ne pas être touché de plein fouet par la lance adverse…
-Ne pas accroitre la vitesse de l’impact attendu quitte à freiner, au besoin, son propre cheval…
- Et parvenir à éviter l’écu de Godfred qui, quelle que soit la violence du choc, ne se ferait pas désarçonner ainsi…

Godfred était plus coutumier des jeux de force des Highlands et du combat à la hache que de la joute à la lance. Il se devait donc d’appliquer avec méthode, rigueur et régularité la technique de base qui lui avait été enseignée et qui, alliée à sa corpulence et à sa force naturelle, suffisait bien souvent à le rendre victorieux.

Lors du choc, le Duc parvint à faire pivoter son écu pour que la lance de Godfred, plutôt que de s’y briser, glisse sur sa surface. Dans le même temps, il réussit ce que Morial avait échoué de faire lors de leur propre engagement, il avait gardé sa lance basse jusqu’au dernier moment et l’avait brutalement montée pour dépasser la garde de Godfred et le frapper à l’épaule.
Le colosse roux sembla se désarticuler sur son cheval, il lâchât sa lance et son écu, ses pieds sortirent des étriers et, emporté par le poids de son armure, il finit par tomber au sol après avoir fait un effort rude mais vain pour rester en selle.

Le Duc exilé de Navarre était le grand vainqueur de cette joute, il reçu, pendant le banquet qui suivi, la Gloire et les Honneurs qui lui revenaient à ce titre.


Le dernier après midi était dévolu aux défis… Les quatre seigneurs, toutefois, n’y participeraient pas… Alors que leurs propres hommes et chevaliers se défiaient en combats singuliers pour l’amor, eux se retrouvèrent dans les appartements privés de Morial.


Là, autour d’une bonne bouteille et de quelques cartes stratégiques, ils purent discuter jusqu’à la nuit des conditions qui permettraient d’établir une paix durable sur l’Afrique. Répartition des terres, devoirs mutuels, prise en compte des cultures et ambitions de chacun… Tout pouvait concourir à faire échouer ces discussions et à aboutir à la guerre… Mais ces quatre seigneurs trouvèrent réponse à chaque question et solution à chaque problème.


C’est alors sous l’acclamation de leur peuple en liesse qu’ils firent savoir à tous, pour ouvrir le banquet final du soir, que les quatre royaumes d’Afrique étaient désormais unifiés et alliés pour former la Ligue de Kairouan.

Dernière modification par Morial (26/12/2011 14:32:29)


Honneur et Gloire

Hors ligne

#2 06/01/2012 18:35:07

Alzgard
Prince
Blason de la Maison Alzgard

Re : Naissance de la Ligue de Kairouan

Le grand banquet suivant la joute battait son plein. En raison de l'extrême chaleur qui régnait en cette saison à Kairouan, le sire Morial avait fait dresser un immense dais sous les murailles de la ville, de préférence à son palais. D'immenses tables avaient été dressées pour accueillir, non seulement les seigneurs, mais aussi leurs suites nombreuses.

L'ordonnancement initial et la répartition des convives en fonction du rang avaient peu à peu fait place à des allers et venues, des groupes se formant et se défaisant au gré des conversations et des spectacles de jongleurs ou de musiciens. Ainsi en avait décidé l'hôte de ces lieux: il souhaitait que les hommes des quatre maisons apprissent à se connaître, et non seulement leurs maîtres.

Pendant que Morial passait de groupe en groupe, accordant à chacun des hommes un moment d'attention, Mahmud de Cheliff, accompagné de sa fille, s'était mêlé à un groupe de pages écoutant un conteur narrant les exploits guerriers d'Abū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib. Un peu plus loin, le Duc de Navarre fraternisait avec son valeureux adversaire de la finale.

« Mais puisque je vous dis que c'est licite! Surtout un jour de fête comme celui-ci
— Voyons, cher Duc! La vraie foi que j'ai embrassée est formelle à ce sujet : Dieu proscrit l'alcool pour ses fidèles, et nous l'a fait savoir on ne peut plus clairement par l'intermédiaire de son prophète.
— Le vin, Godfred, le vin uniquement ! Or, ceci n'est qu'un innocent jus de dattes fermenté.
— Vous en êtes sûr ?
— Puisque je vous le dis ! Garçon ! Deux coupes de jus de dattes… non, pas celui-ci, le spécial… à la bonne heure ! Je bois à ta santé, fils de Fingal !
— À ta santé, noble fils de l'Espagne ! »

Les deux compères devisèrent longuement et, coupe de spécial après coupe de spécial, leurs sourires allaient s'élargissant. Le Duc jetait des coups d'œil de plus en plus fréquents à leurs deux alliés, et Godfred al-Fingalî soupesait du regard, de plus en plus ouvertement, la belle Térésa.

Au bout d'un moment, les deux hommes se levèrent ensemble. Vêtu de ses somptueux brocards de rouge et d'or, couleurs de sa province, le Duc exilé de Navarre réclama le silence d'un geste majestueux.

Pendant que les conversation s'interrompaient, Godfred portait autour de lui des yeux ravis, souriant à tous avec une égale bonhomie. Il s'était vêtu pour le banquet d'une longue gandourah aux couleurs du clan Fingal, et c'était un curieux spectacle que ce vêtement berbère taillé dans le tartan coloré, porté par un colosse qui se dandinait d'un pied sur l'autre. Plus d'un convive se demanderait au soir ce qui lui faisait le plus mal au crâne: d'avoir trop bu des excellents vins du seigneur Morial, ou bien d'avoir trop contemplé le vêtement du maître d'Adrar.

Lorsque le dernier troubadour eut cessé de chanter, le dernier échanson achevé de verser, le Duc pris la parole.

« Chers amis, nous sommes venus en invités chez le très accueillant seigneur Morial. Nous repartirons en amis, en alliés, en frères. La Ligue de Kairouan est née: l'Afrique trop longtemps divisée, et de ce fait trop longtemps méprisée, s'unit enfin. Non sous le joug d'un tyran ni d'un conquérant, mais sous l'effet de la libre volonté de ses nations. »

Des cris enthousiastes saluèrent le début du discours, et le Duc leva la main d'un geste apaisant.

« Cela seul serait déjà bien suffisant pour nous réjouir le cœur, mais nous avons encore d'autres heureuses nouvelles à vous annoncer. Notre ami, Godfred al-Fingalî, Seigneur d'Adrar et de Zirid, vient de me demander la main de ma fille Térésa. Et je la lui accorde avec une grande joie ! »

De nouvelles acclamations fusèrent de toutes parts, rires, sifflets et youyous saluant l'annonce des fiançailles, qui redoublèrent lorsque Godfred fit signe qu'il souhaitait prendre la parole à son tour. C'est le verbe hésitant, mais toujours un sourire béat aux lèvres, qu'il s'exprima.

« Mes amis, c'est un grand honneur qui m'échoit, et une joie sincère qui m'étreint. Le mariage est un devoir sacré pour un homme et pour un croyant, mais ce l'est plus encore pour un seigneur, qui se doit d'avoir un héritier. »

Les convives scandèrent en chœur « L'héritier ! L'héritier ! » Le rouge lui montant au joue, mais encouragé par son succès, le jeune homme lança un coup d'œil égrillard à sa promise avant d'ajouter:

« Je dois dire que j'attends la nuit de noces avec impatience ! »

Quelques rires gras se mêlèrent aux applaudissements tandis que Godfred savourait son effet. Croisant le regard de Mahmud Ibn Mahmud, il lui décocha un clin d'œil complice, avant de jeter un regard lourd de sous-entendus sur la belle Bahia, sagement assise à côté de son père, mais dont le chaste maintien était impuissant à dissimuler les grâces dont la nature l'avait si prodigalement pourvue.

« Et je rends grâce à l'Éternel, qui dans Sa grande sagesse autorise les croyants à ne pas se contenter d'un seul lit. »

Toussotements et ricanements gênés firent leur apparition dans le cortège des manifestations de joie, vite interrompus cependant par l'opportune intervention du Duc de Navarre:

« Quoi qu'il en soit des projets ultérieurs de notre vigoureux ami Godfred, je vous annonce que le mariage sera célébré chez moi, à Tripoli, la saison prochaine. Nos amis Morial et Mahmud Ibn Mahmud seront les témoins de cette union, s'ils l'acceptent, devant Dieu et devant les hommes. J'ajoute qu'un grand tournoi sera organisé pour l'occasion, que j'espère aussi somptueux et aussi réussi que celui auquel nous venons d'assister. »

Un brouhaha indescriptible salua ces paroles, tandis que les deux hommes se rasseyaient.

Dernière modification par Alzgard (06/01/2012 18:38:22)


Μῆνιν ἄειδε, θεὰ, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
οὐλομένην, ἣ μυρί’ Ἀχαιοῖς ἄλγε’ ἔθηκε

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