Les bannières claquaient au vent tandis que William essayait de percer le rideau de pluie qui s'abattait sur la Manche. Du haut des montagnes de Douvres, le seigneur tenait d'apercevoir ce que ses gardes-côtes lui avaient affirmé. Soudain, le Roi d'Angleterre put constater de ses propres yeux qu'on lui avait dit vrai : c'était bien l'étendard d'Abileor le Lithuanien qui flottait sur les galères qui naviguaient au large de Bouglone.
Ainsi donc, Guronce avait vendu ses propriétés du Nord de la France aux seigneurs James et Abileor, dans l'espoir de bloquer William. Ce dernier retourna dans sa tente à l'abri de la bruine et signala à son conseil de guerre qu'il était prêt à prendre sa décision.
Dans une colère noire, il décida pourtant de parler calmement à ses généraux et ses barons, leur expliquant que la fin de Guronce était désormais actée et inéluctable. Que ce dernier pouvait ralentir la progression de l'armée anglaise, mais nullement l'entraver ni même l'empêcher.
Ainsi, William ordonna qu'on se préparât à la guerre. Il avait été magnanime, avait proposé la plume et la colombe. Mais le message avait semble t-il était mal compris par certains seigneurs, qui avaient eu tôt fait d'oublier que dans les veines de William coulait du sang belliqueux, et non pas celui d'un pleutre. On ordonna que son épée soit ceinte, et qu'on lui changea sa cape. Le blanc habituel fut remplacé par un rouge sang profond, symbole de guerre.
Après une brève discussion, tous s'en furent vers le Nord, et vers Londres pour assembler l'armée. Derrière le cortège royal se succédaient émissaires et estafettes pour proclamer et faire placarder la déclaration suivante :
"Seigneur James,
Seigneur Abileor,
Et tout autre seigneur d'Europe,
Le sire Guronce, honteux félon, a décidé de m'affronter en combat dit singulier et loyal, en repoussant mes offres de paix et de discussion. Il m'a promis la mort et le feu pour un acte, sa félonie, dans lequel je n'ai rien à voir. J'ai accepté sa proposition, qui me paraissait bien dommage, pour lui rendre hommage et lui faire honneur. Mais qu'en ressort-il ? Que ce preux Guronce, se targuant de ne jamais laisser tomber ses alliés et d'avancer avec honneur vient mêler les sires Abileor et James à un destin funeste. Que Guronce chute, mais ne vous emporte pas dans sa fin.
Il n'y aura ni trêve, ni repos, ni clémence pour Guronce, et je lui ferai la guerre où qu'il soit sur la Terre, peu important que cela me coûte jusqu'à mon dernier souffle. Je raserai tous ses villages, tuerai tous ses hommes, et effacerai jusqu'à son nom de cette campagne. Si vous vous dressez entre Guronce et moi, vous subirez le même sort.
Pillez Normandie et Ponthieu, faites les révolter ce tour, et je vous considérerai dignes d'être épargnés. Alors, nous pourrons éliminer ensemble le peu valeureux Guronce, et vivre en paix. Dans le cas contraire, attendez vous à un déluge de feu car toute la puissance de l'Angleterre va se déverser sur vous.
William Wallace, Roi d'Angleterre et d'Ecosse"
Dernière modification par Azildur (15/03/2022 13:24:43)
Arda para subire, brûle de t'élever