Dans la nuit s'allument les feux de camp
Se rassemblent tous les hommes du clan
Pour célébrer par nos rires et nos chants
La force vive et pure de notre sang
Nous chantons pour nos frères qui sont morts
Dans les combats.
(chant en l'honneur de notre déesse mère)
C'est la guerre.
Non que je l'aie espérée, mais le destin a poussé chacun à avancer ses pions à contretemps des autres.
Je le regrette et espère qu'en d'autres cieux la situation se révèlerait plus propice à la paix.
Que les Seigneurs d'Angleterre me pardonnent, mais je ne veux risquer de mourir étouffé en vous regardant me priver des deux terres que je pouvais légitimement et modestement revendiquer.
Mon sang me commande de mourir debout plutôt que vivre en cage. Fut ce cette cage construite par des amis.
J'ai l'amertume de notre tourbe qui envahit ma bouche et mes sens.
L'odeur lourde des campagnes sanglantes.
J"ai goûté l'ironie du sort, et j'ai pleuré pour ces gens d'Angleterre qui vont mourir pour nos querelles.
Et j'ai pris la hache tendue par Olson, mon vieil écuyer.
Nous levons le camp, et les hommes de la horde ont tracé les signes anciens avec l'indigo des collines.
Kaza des Terres Noires.
P.S. Comme me le rappelle à l'instant Murphy, le Législateur de la tribu, quand rien ne va, rien ne va.
Il semble que mon Chambellan ait mal organisé la joute de crémaillère que je comptais proposer.
Je vais m'assurer qu'il ne commettra pas la même erreur lors de la conscription et de la convocation du ban la saison prochaine.
Je présente mes plus plates excuses à tous mes invités.
A genoux devant mon Roy
Debout devant l'ennemi.