Un texte foisonnant, Romualdus, et j'ai bien du mal à savoir par quel bout le prendre. Je vais essayer de faire dans l'ordre.
Romualdus a écrit :A priori, l'idée semble intéressante mais me semble poser pas mal de problèmes.
Capture sur un territoire Neutre? J'aurais tendance à dire non. A moins d'être capturé par une armée ennemi sur un territoire neutre.
C'est à dire qu'en théorie, tu n'as pas le droit de te déplacer sur un territoire neutre. Et là, tu débarques en armes, sans prévenir, éventuellement avec des soudards. Je ne trouve pas illégitime que le seigneur neutre te balance au fond d'un cachot pour t'apprendre à respecter ses frontières.
Pour ce qui est du % de capture, je me baserais simplement sur les garnisons/troupes. La fortification, c'est juste un endroit du fief (château, ville...) mais pas tout le fief qui est fortifié.
Par contre, plus il y a de troupes ennemies sur le fief, plus tu risques de croiser une patrouille qu'il ne faut pas.
C'est tout le problème de la fortification à gloire et pouvoir, ça Ceci dit, la fortification, ça peut inclure aussi un réseau de fortins de surveillance, avec guetteurs et estafettes. Il ne me semble pas absurde (quoique pas capital non plus), de suivre la suggestion d'Azildur sur ce point.
Après, il y a le cas du chevalier avec ou sans armée.
Un chevalier qui retraite avec son armée de 1000h à travers un territoire occupé par une troupe ennemi de 100 gugus... qui z'y viennent essayer de le capturer!!!!
La question du risque de capture en fonction de la taille de l'armée accompagnant le chevalier peut se poser, en effet. On peut imaginer que seuls les chevaliers voyageant seuls se feraient capturer; ou bien que le risque de capture décroisse avec la taille de l'armée. Avec la taille de l'armée à la fin du voyage, naturellement, puisque la troupe fond comme neige au soleil lors des traversées des terres.
En revanche, je ne crois vraiment pas qu'il soit nécessaire d'une armée pour intercepter un chevalier solitaire. Dix paysans avec des fourches, ça suffit amplement.
Ensuite si un chevalier est "catapulté" à travers la carte comment on détermine les territoires qu'il traverse? Et donc s'il passe par des territoires occupés par une armée ennemie? S'il faut se lancer dans des algorithmes méga-tordus je jeu n'en vaut surement pas la chandelle surtout que ça risque de générer des "erreurs" de parcours aux conséquences catastrophiques.
Il me semble que les différents itinéraires de retour possibles sont déjà calculés: en effet, le chevalier accompagné perd une fraction de son armée, proportionnelle à la distance parcourue. Il est vrai que les itinéraires actuels ne font pas la différence entre terres alliées, terres neutres et terres ennemies. Ceci peut poser quelques difficultés, mais j'ignore dans quelle mesure. Pas sûr que ce soit beaucoup plus difficile que ce qui a déjà été fait pour l'attrition des armées rapatriées. Par ailleurs, celles-ci pourraient également être utilement modifiées par le caractère allié/neutre/ennemi des terres traversées.
J'ajoute une chose, au passage: introduire la capture de chevaliers lors d'un rapatriement pourrait utilement conduire à une modification desdits rapatriements. Je m'explique: il serait logique qu'un chevalier rapatrié chez lui choisisse le chemin le plus sûr, plutôt que le plus court. C'est à dire le chemin qui minimise le nombre de terres ennemies ou neutres traversées. On pourrait alors voir un chevalier rapatrié à l'opposé du front, parce que le chemin lui faisait prendre moins de risques. C'est une idée comme ça, sans doute irréaliste (changement de code et temps de calcul vs bénéfice somme toute marginal), mais que je me permets d'exposer au cas où.
Enfin, quid si c'est le C-S qui est capturé? Faudrait vraiment être le dernier des cons pour libérer son concurrent.
Les exemples abondent, de puissants seigneurs ou même de rois, captifs pendant fort longtemps parfois (Guillaume Ier d'Écosse, 1174; Richard Cœur de Lion, 1192-1194; Charles d'orléans, 1415-1441; Jean le Bon, 1456-1460; François Ier, 1526; Louis XI, 1468). Dans tous les cas, la province ou le pays continua de tourner rond ou à peu près, ces braves gens ayant toujours un fils, une épouse, un frère aptes à assurer la régence pendant la captivité du souverain.
Il me semble par conséquent qu'il n'est nul besoin d'un CS en liberté pour que le fief continue d'aller son train, d'autant qu'aucun mécanisme de jeu ne l'impose particulièrement. Je crois d'ailleurs que les discussions sur l'obligation de libérer les prisonniers sous certaines conditions ont répondu par avance à ton objection sur "le dernier des cons".
Ta remarque appelle cependant plusieurs suggestions supplémentaires:
-si un montant automatique ou maximum est imposé pour les rançons, il peut être pertinent de multiplier celui-ci par 10 quand le CS est prisonnier;
-si un chevalier est prisonnier, sa renommée personnelle ne devrait pas être comptabilisée dans la renommée globale de son seigneur, y compris (surtout) si le chevalier en question est le CS;
-un seigneur dont le CS est captif pourrait se voir interdire l'organisation de joutes;
-en cas de capture du CS, on peut imaginer que son meilleur chevalier soit chargé de la régence: la principale conséquence en serait l'utilisation de la renommée personnelle du chevalier en question dans le calcul de la renommée globale.
Bref, à mon avis, le seul cas qui puisse tenir la route c'est uniquement la capture suite à une défaite par le vainqueur. Après tout, il ne suffit pas de vouloir se replier pour y parvenir.
Ça c'est une idée riche, qui a l'avantage d'être beaucoup plus simple que la capture lors des rapatriements. Outre sa simplicité, la grosse force, me semble-t-il, d'une capture en fin de bataille, est qu'elle ajouterait un nouveau facteur dans la décision d'un taux de repli. Il est aujourd'hui fort tentant, si l'on souhaite défendre une terre vigoureusement, de calculer le seuil minimal au-dessus duquel notre chevalier a de bonnes chances de survie; et ensuite, d'adopter ce seuil comme seuil de défense. On a une "Zone de mort", les bas replis, où le chevalier risque de se faire tuer, et une "Zone de sécurité", où il ne court pas ce risque. Le jeu est en gros de se placer dans la zone de sécurité, mais le plus près possible de la zone de mort.
Si l'on s'arrange pour que la probabilité de capture soit significative pour un seuil plus important que la probabilité de mort, on introduit une troisième zone:
Zone de mort / Zone de capture / Zone de sécurité.
Et le choix devient plus intéressant encore: une capture est plus définitive qu'une mort, mais reste sacrément handicapante si mon chevalier a un rôle important dans ma défense. Est-ce que je suis prêt à défendre cette terre au risque d'une capture, ou bien est-ce qu'elle n'en vaut pas la chandelle ?
Je verrais 2 possibilités :
1 - le vaincu donne l'ordre de se replier
=> % de chance d'être capturé selon le rapport de force
S'il reste 95h au vaincu et que le vainqueur en a encore 4000... ça va être dur de fuir. Avec éventuellement un bonus à la fuite si je défends une de mes terres.
Malgré l'attrait de ta proposition, je crois qu'on peut néanmoins raffiner. Par exemple, le ratio [armée qui retraite]/[armée victorieuse] est-il vraiment le plus pertinent? Ne pourrait-on imaginer que le ratio doive plutôt concerner les taux de pertes ? Une petite armée qui se replie en bon ordre, sans avoir perdu trop de troupes, n'est-elle pas un endroit plus sûr qu'une immense horde qu'on vient de massacrer, et dont les débris épars quoique nombreux encore cherchent le salut dans une fuite éperdue ?
Pour illustrer mon propos, Victor Hugo parlera mieux que moi de ce qui avait été la Grande Armée, et dont 30 000 soldats je crois, ce n'est pas si peu, repassèrent le Niemen :
Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières,
On s'écrasait aux ponts pour passer les rivières,
On s'endormait dix mille, on se réveillait cent.
Ney, que suivait naguère une armée, à présent
S'évadait, disputant sa montre à trois cosaques.
Toutes les nuits, qui vive ! alerte, assauts ! attaques !
À l'inverse, les Dix Mille font retraite en pays hostile sur plusieurs milliers de kilomètres, avec aux fesses (au départ) une armée proche du demi million d'hommes, et devant eux des montagnes, des fleuves infranchissables et des indigènes rien moins qu'accueillants.
Idée complémentaire, quoique vicieuse, toujours dans le cadre d'une bataille: le chevalier victorieux pourrait fort bien, lui aussi, se faire capturer et emmener par l'armée en retraite ! Surtout s'il est vaillant, et prend des risques personnels pour être à la hauteur de sa renommée.
Si c'est le C-S, il parvient toujours à se replier.
Ben ? Y'a pas de raison. Je dirais même: au contraire ! Le moindre péon serait ravi de ramener le chef ennemi à son seigneur et maître.
2 - le vaincu est tué
% de chance de transformer le décès en capture
Si c'est le C-S => la capture revient au même que la mort => fin du jeu pour le joueur
Capture du CS = mort dudit CS et fin de la partie ? Et pourquoi diable ? Sommes-nous donc des sauvages, que nous égorgerions nos prisonniers plutôt que d'en tirer une riche et trébuchante rançon ? Reprenez-vous, mon vieux !
Quid de la gestion de la capture?
Je préfère un système libéral dans lequel on est libre de fixer la rançon que l'on souhaite.
Ordre : RAN Id-NomChev SEI id-Acheteur Somme (côté geolier)
Ordre : RAN id-NomChev SEI id-geolier Somme (côté acheteur)
Ça je ne suis pas pour: en terme de jeu, il me semble que ça revient quasiment à tuer les chevaliers (malgré ta remarque ultérieure sur la perte de RP du ravisseur, j'y reviendrai en temps utile).
En terme de RP, nous sommes des seigneurs partageant un code de l'honneur minimum. J'imagine volontiers qu'il existe un consensus sur la valeur d'un prisonnier, et que demander une rançon extravagante ne se fait tout simplement pas.
Je propose même un ordre : TUE id-NomChev
=> j'exécute mon prisonnier
Mais avec un impact sur la RP de son C-S.
Si j'exécute mon prisonnier alors idem qu'une félonie je perds les 2/3 de ma RP. (ça ne se fait pas!!!)
Ça c'est répugnant. Tu sais que tu me plaît ?
Chaque fin de saison après la résolution des rançons, je perds X pts de RP par prisonnier dans mes geôles (sauf le tour de capture bien sur).
Voire X pourrait être progressif par prisonnier selon le nombre de tour passé dans nos geôles (mais bon plus "chiant" à coder).
exemple : je perds 10 * NbPrisonniers par Saison de RP.
Attention à l'effet pervers du "je m'arrange pour que mon adversaire me capture des chevaliers de merde et je refuse de payer la rançon pour lui plomber sa RP".
Dans ce cas, il faudrait un ordre de rançon concerté ou avoir une rançon considérée comme raisonnable.
Genre:
RAN Id-NomChev SEI id-Acheteur X (côté geolier)
RAN id-NomChev SEI id-geolier Y (côté acheteur)
Si Y >= X alors le chevalier est libéré et le geolier touche Y écus.
Si Y < X et X <= (RP du prisonier * 10) alors on considère que l'offre de l'acheteur est insultante et c'est l'acheteur qui se prend une perte de RP sur son C-S.
(idem si l'acheteur ne donne pas d'ordre)
=> je n'ai pas forcément intérêt à laisser volontairement mes chevaliers prisonniers en ne proposant pas de rançon ou une rançon misérable, car je vais moi aussi morfler en RP.
=> si le geolier propose un tarif exhorbitant, je suis en droit de ne pas payer et il assume son choix en perdant de la RP
À mon sens, tu compliques assez inutilement les choses. Je crois que posséder des prisonniers n'a rien d'infâmant en soi. Ce qui l'est, c'est de les traiter de façon indigne, de refuser de les rendre, ou de réclamer une rançon de roi pour un valet de ferme.
Or, là, tu proposes un système où la possession de prisonniers pourrait être nuisible à leur geôlier hôte, pour peu que son adversaire soit déterminer à lui nuire. À mon sens, ce n'est pas dans l'esprit de la chevalerie.
Il me semble, pour tenir compte cependant de ta bonne idée d'un malus de renommée si le ravisseur joue au malin, de lui proposer trois choix:
1-Refuser de libérer le prisonnier;
2-Accepter de le libérer contre une rançon déterminée automatiquement en fonction de la renommée du prisonnier (ou bien négociée à l'intérieur d'une fourchette raisonnable, voir les posts de Lightinoc et d'Azildur);
3-Libérer le prisonnier sans rançon.
Avec les effets suivants:
1-Perte de renommée pour le ravisseur (10% de la RP du prisonnier, chaque tour?)
2-Gain de l'argent de la rançon
3-Gain de renommée pour le ravisseur (10% de la RP du prisonnier?)
Symétriquement, le maître du chevalier pourrait:
1-Payer la rançon (perte de ses sous)
2-Refuser de payer la rançon (perte de renommée: 10% de la RP du prisonnier, chaque tour?)
Ceci couplé à l'ingénieux système des quatre tours proposé par Lightinoc.
Pour conclure ce message sur une nouvelle idée, faisons toujours plus fort: il me semble que plus un chevalier possède une renommée personnelle importante, plus son visage doit être connu, et plus sa capture doit exciter les convoitises. Les probabilités de capture pourraient donc prendre en compte la renommée du chevalier, afin qu'un chevalier plus renommé ait plus de chances de se faire capturer.
Alzgard