"Je demeure très attaché à la formation d'une alliance entre nous, qui me paraît dans notre intérêt mutuel.
Il me faut toutefois ajouter que je suis en ce moment à un tournant qui m'oblige à différer quelque peu une réponse complète sur mes intentions.
En effet, Lightinoc me fait une proposition très sérieuse de paix (en tous cas, elle en a tout l'air) et je n'exclus pas de la retenir si elle est avantageuse.Si je ne la retiens pas, il me paraît important que nous définissions des objectifs de guerre communs, car comme je vous l'indiquais mon intérêt n'est pas ici d'envahir l'Angleterre mais d'empêcher que celle-ci ne devienne le siège d'une invasion hostile à mon égard."
--
"Cher seigneur Kaza,
Mes prétentions sont plus limitées que ce que vous imaginez, et se limitent à quatre terres assurant ma sécurité : Anglia, Merci, Northumbria et Lancashire (à supposer que j'y parvienne un jour, car il ne faut point vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué).
Sur ces bases, si vous êtes en mesure de les accepter, rien ne nous empêchera de vivre en harmonie en Angleterre.
Bien à vous,Guronce."
------------------------------------------------
Vous m'avez, Seigneur Guronce, envoyé ceci la saison dernière.
Et j'ai accepté.
Comme vous semblez en pénurie d'encre et de messagers, j'espère que les crieurs sauront vous faire passer ce que j'ai à vous dire.
J'ai tenu les engagements que vous m'aviez demandé de prendre, et vous avais même obtenu cette Northumbria que vous vouliez à tout prix, tant vous aviez peur que j'envahisse l'Europe.
J'aurais pu comprendre, sans problème aucun, que je sois la part sacrifiée de votre plan, et que vous m'en informiez.
Tout cela eut été logique.
J'aurais même été flatté de cette attention.
Mon courroux n'est né que de votre duplicité.
Bien sur, la moitié de l'Europe ne peut s'empêcher de s'écrier
"mais nous t'avions tous prévenu, ô ingénu Kaza".
Je vous ai donné votre chance.
Aussi, je vous donne cette saison pour:
1. Présenter publiquement vos excuses
2. Déposer les armes de toutes vos troupes et chevaliers.
3. Vous rendre sans conditions, dans TOUTES vos provinces, au Seigneur le plus proche.
4. Vous retirer en un monastère Irlandais jusqu'à la fin de vos jours, afin d'y méditer sur vos errements et le sens du mot Loyauté.
5. Lécher le postérieur de mon Cheval, une langue comme la votre n'est bonne qu'à cela (je ne suis pas certain qu'il accepte, il a sa fierté).
Passé ce délai, je me verrai contraint, dans un premier temps, de vous bouter hors d'Angleterre, et dans un second de vous couper en deux.
Prenez garde, Messire, car les bras qui manient les épées des Terres Noires n'ont pas, eux, obtenu leur gloire en joutant entre eux ou en massacrant de plus petits ou de plus faibles.
Je ne suis pas, comme vous, venu conquérir Couronne.
Je suis venu prouver ma valeur dans l'espoir, un jour, d'être reconnu de mes Pairs.
Vous n'en êtes point, et ne vous reconnais pas même le titre de Chevalier.
Vous avez, tout petit Sire, un tout petit attribut.
Je suis un tout petit cailloux, mais tous les Seigneurs qui m'ont dans leurs chausses en sont irrités.
Vous êtiez, êtes, et serez toujours GuGu le Charlot.
Votre obligé, Kaza des Terres Noires.
A genoux devant mon Roy
Debout devant l'ennemi.