Roussel, après avoir lu et relu la missive royale, s'était hâté de faire parvenir à ses voisins des courriers pour établir les premiers liens et peut-être connaitre leurs intentions à son endroit.
Seuls quelques seigneurs avaient été laissés de côté, principalement pour des raisons financières, au grand dam de Vlad qui était un correspondant total.
- Monseigneur, dit celui-ci, je vous conjure d'envoyer missive à El-Patron et de Hesbaye.
- Vlad, vous savez bien que ne je le peux. Les tarifs son trop chers!
- Mais…
- Il suffit depuis que ce damné de Kalan (bénis soit son nom) a rejoint l'Unité européenne, les services postaux ont été ouverts aux marchés et coûtent une fortune. Regardez, mais regardez, je vous dis, 17 écus 50 pour le courrier à Higgins, 12 écus pour la missive à Bly. Et maintenant Colis privés me réclame 22 écus pour la lettre à Montloup.
- Au diable l'avarice, monseigneur, la diplomatie n'est pas coût et a de nombreux bénéfices.
- Je le sais bien mon Vlad, mais crois-moi, avec l'application de la directive UE n°14-569 traitant du cout du courrier en fonction de l'émission de méthane (gaz a effet de serre produit par les chevaux des coursiers), l'envoi d'une missive à l'espagnol (El Patron) me couterait presque 100 écus.
- Je vous le demande seigneur, contactez-le tout de suite.
- Il n'en sera rien. Les affaires du nord sont trop éloignées. Nous verrons bien la direction qu'il prend et si le mois prochain il se rapproche de nous d'une terre, ce sera toujours ça d'économisé.
« Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : »
N. Boileau