Historiquement, je ne suis pas convaincu que le raisonnement tienne parfaitement la route.
les paysans révoltés ont la fâcheuse habitude de connaître parfaitement le terrain, et de mener une tactique de guérilla basée sur le harcèlement que les soldats ont souvent du mal à contrer. Leur meilleure chance, c'est de rester groupé et de prendre possession du terrain progressivement, en faisant très attention aux chausse-trappes.
Or, c'est justement cette cohésion que les soldats (notamment à cette époque) ne peuvent pas atteindre s'ils ne sont pas bien commandés. Ils ont tendance à s'éparpiller sur une vaste zone dès que l'occasion se présente pour se laisser aller en rapines de toutes sortes.
Bref, une occasion rêvée pour des paysans armés simplement de fourches, même inférieurs en nombre.
Le commandant doit faire preuve d'une véritable poigne, d'un entraînement et de talents spécifiques ... et ces conditions ne sont pas forcément ouvertes à tous.
Quant au recrutement de chevaliers peu compétents.... hé bien je dirais qu'il s'agit du reflet précis d'une situation réelle. Certains éléments sont tout juste compétents pour déplacer des cohortes, d'autres sont capables de mener une bataille de faible importance... et d'autres enfin sont aptes à réaliser des exploits.
Même en lançant une vaste campagne de recrutement, on ne peut avoir que des chevaliers intéressants... le contraire me semblerait peu naturel.
Enfin, c'est le rôle du stratège de choisir ses commandants, et d'affecter les troupes en conséquence.... on ne peut pas espérer qu'un chevalier cardiaque, boîteux et muet puisse véritablement commander des troupes dans de bonnes conditions.
Filve