Arnas était arrivé au galop. Deux chevaux avaient trépassé sous lui en Musa et Saarema.
Jules, qui l'avait vu venir de loin, se rendit dans la cour.
Davaï, Davaï, Davaï, criait Arnas.
Alors qu'il était encore à 100 mètres, le cheval s'effondra, la bave au mors, les yeux exorbités.
Arnas tenta bien de relancer son destrier, mais les coups qu'il lui donnait ne faisaient que remuer de la viande froide.
Davaï, Davaï, Davaï, cria une dernière Arnas à son cheval, puis alla retrouver Jules.
- Alors mon cher Arnas, vieux frère, comment vas-tu l'accueilli Jules en lui tendant la main ( une accolade pouvait prêter à confusion).
- Dobry dégn Jules, moi pas vieux hein, toi da moi ni, Davaï ! finit-il en regardant derrière Jules vers la table ou se trouvaient quelques bouteilles.
Arnas raconta à Jules la prise de Musa qui semblait lui avoir procuré peu de plaisir, faute de défenseurs. Il informa ensuite de la défection de Guydy et de Joseph. Ces deux chevaliers avaient attendu des nouvelles et l'argent de Jules longtemps. Mais sans nouvelle pendant un mois, et voyant les armées d'higgins approcher, ils avaient pensé que tout était fini et avaient déserté.
Arnas après de copieuses insultes avait promis de les retrouver et de les écharper.
La nouvelle de cette défection avait affecté Jules qui compté sur Guidy pour détourner une partie de l'attention d'higgins.
Car Higgins, aujourd'hui était l'ennemi principal, Bly ayant fait ses valises pour Mikkeli.
- Mon cher Arnas dit Jules, c'est toi qui t'attaqueras à Higgins en premier. Je dois en finir avec Bly en Gotland, , mais tu prendras une partie de mes troupes et tu te porteras au-devant de lui au Daugava.
- DAVAÏ cria Arnas avec joie.
- Mais peut-être que tu n'auras pas l'occasion de te battre avec lui ce mois-ci. Il devrait attaquer le Daugava sans que tu puisses le défendre.
Arnas s'attrista.
- Moi ni Daugava? Moi ni tuer Higgins?
- Kalan, loué soit son nom, a dicté ses lois de la guerre et il en est ainsi. Mais dès le mois prochain, tu iras le trouver en Daugava !!
Dernière modification par Roussel (09/11/2017 20:43:53)
« Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : »
N. Boileau