[Jour J -1]
Je suis Guillem de Rivien, fils aîné d'une famille méconnue. Notre accession à la noblesse est toute récente. Mon père, Anselme, l'a acquise grâce à de nombreux faits d'armes et une fidélité sans faille à son suzerain. Il m'a légué son nom. Je ferai tout mon possible pour lui rendre honneur. Ma chance n'a pas mis de temps à se présenter. Pour la première fois de notre histoire, notre famille participera au Grand Tournoi. C'est à moi, l'aîné, de nous représenter. Je crois ne pas avoir dormi aussi peu que la semaine précédent le grand jour. D'autres maisons sont bien plus prestigieuses que la nôtre. Certaines bénéficient d'un savoir et d'une expérience que je n'ose même pas espérer égaler. Il me faut, pourtant, dormir. Demain, je saurais.
[Jour J]
Les Huissiers Royaux ont fait placarder les annonces. Ad'Diffah sera ma terre d'accueil. Je ne connais rien à l'Afrique. Heureusement pour moi, j'ai trouvé un bon conseiller dans mon ami d'enfance Gueldnard. Il a vécu quelques temps en Orient et est revenu au pays à un moment on ne peut plus heureux. Il accepte de m'accompagner. Au moins, je ne serais pas seul.
[Ad'Diffah]
Le voyage fut long et éreintant. Gueldnard et moi avons pu mettre au point un semblant de stratégie. Elle est des plus bancales mais peu importe. Nos discussions nous rapprochent. Elles sont surtout faites d'espoirs, de rêves, de blagues idiotes souvent et de quelques brefs instants de gravité. Nous ne devons pas oublier l'enjeu du Grand Tournoi.
Ad'Diffah, plateau désertique et rivières asséchées, voici donc ce que nous découvrons en arrivant. La désillusion est énorme. Nous savions que le territoire ne nous offrirait que très peu de frontières à conquérir. Nous ignorions qu'il y avait tant et si peu à la fois. Par chance, les autochtones sont accueillants. Gueldnard me soumet l'idée de ne pas trop les imposer et de bâtir avec eux. Je rejoins son avis. Nous trouvons rapidement un contre-maître et quelques ouvriers. Point de château en vue mais nous aurons besoin de structures pour nous organiser. Si l'avenir de cette terre n'est pas de devenir mon fief, je ne la laisserais pas dépérir plus qu'il ne le faut.
En parallèle, je fais organiser un tournoi local. Des épreuves diverse et variées attendent les participants. Je dois évaluer ceux qui peuvent m'être les plus utiles pour l'avenir. Je fais signaler que les cinq meilleurs seront adoubés chevaliers. Je pense que c'est ce qui attire le plus de monde. Nous avons tous des familles à nourrir. Parmis les vainqueurs, je note que trois d'entre eux sont plus habiles que les autres. J'en ferai mes commandants.
Pendant le tournoi, Gueldnard a préparé notre plan d'attaque des terres de Lybia. J'y partirai seul avec une petite troupe. La résistance semble y être médiocre. Je compte sur le fait de ma réputation à Ad'Diffah pour minimiser les pertes. Si les habitants de Lybia ont eu de bon échos de moi, j'imagine qu'ils ne chercheront pas trop à lutter. Gueldnard restera au village et me rejoindra plus tard, lorsqu'il aura parlé avec nos nouveaux chevaliers. Ils doivent prendre la mesure de ce qui les attend.
Lybia, me voilà ...
