"Sublime missive" (dixit Silent) du... 13 juillet 2021.
J'ai posté le message initial il y a six mois maintenant. Depuis plus rien (même si je suis régulièrement les publications du forum), ce qui symbolise ma situation en cette période.
Désolé
Je vais donc essayer d'être fidèle à mon initiative et de me prêter au jeu que j'ai lancé.
Orcrist, parce que j'aime bie ce Nom, il sonne bien et je le trouve efficace dans un jeu médiéval fantastique.
J'arpente les terres gépéiennes depuis 2002. Cela aurait fait vingt ans cette année. J'ai débuté par une Europe (mon format de prédilection) et j'ai de suite été pris dans l'ambiance, la subtile alchimie des règles, et la diversité des styles de jeu possibles, le tout sublimé par le role play.
Je me rappelle des premiers grands Noms, Hyliath, Husker, Rodrigue, Well, Orog...
J'ai de suite placé la diplomatie et le RP au centre de mon jeu, car c'est juste ce qui me donne du plalsr. La conquête, l'économie, l'optimisation des règles, sont au service de la plume et des plans d'envergure.
Je n'ai jamais été un grand technicien, faute de compétence et de goût, j'ai essayé simplement d'avoir un niveau minimum pour ne pas être pénalisé. C'est pour cela que je ne me suis jamais résolu à utiliser une quelconque aide à la gestion, au passage d'ordre, à la simulation des combats, au traçage des chevaliers... papier, crayon, la sensation du vent, beaucoup d'inuition et d'adaptation. Un romantique, quoi.
G&P a occupé 20 ans de ma vie (j'en ai 50), et par certains aspects il a contribué à faire ce que je suis IRL (sauf les trahisons, j'y arrive pas).
Il y a eu des périodes fastes, où les 151 places d'une Big étaient prises en trois jours. D'autres plus sombres. Des moments de flamboyance, de découvertes, et d'autres moments de querelles parfois violentes entre joueurs.
Parce que G&P est un jeu sérieux, et pas un one-shot, les joueurs se connaissent, s'apprécient, se détestent. C'est un avantage et un inconvénient, mais pour moi le point positif est l'épaisseur que l'on peut donner à un personnage au fil des parties, lui construire un backround, jusqu'à parfois en devenir prisonnier (j'ai souvent eu l'impression, sur la fin, qu'Orcrist était prisonnier de son personnage).
J'ai adoré agrémenter la background de mon personnage, comme dans un jeu de rôle.
Le Majeur Dressé (que j'ai inventé dans la première partie Acte en l'opposant au poing levé des serviteurs d'Allah), qui a été décliné en Sceptre et en Constellation, le Lac Enchanté où je repose et au bord duquel m'attendent patiemment un écureuil et un éléphant qui vole gràce à ma Plume...
J'ai parfois joué avec d'autres personnages, mais la magie n'y était pas, même lors des parties Masque que j'ai inventées pour éviter le meta gaming.
Quand je joue à G&P, ça me prend beaucoup de temps, car la diplomatie prend du temps. Je ne sais pas jouer vite et en baclant (ce que d'autres savent très bien faire). Et je suis perfectionniste. D'où parfois certaines frustrations quand le temps me manque.
Orcrist s'est souvent réveillé, il a aussi ressuscité. A chaque fois je sentais que je ne devais pas jouer, mais j'ai toujours cédé à la tentation (pas cette fois, je spoile un peu) et ça a parfois donné des abandons en cours de partie pour lesquels je ne m'excuserai jamais assez.
J'ai d'excellents souvenirs, comme ma première victoire en Euro, puis sur une Big (même si ma plus belle victoire n'est pas BigOne mais Big4).
D'autres souvenirs marquants, en Scandie, comme 13th ou plus récemment avec Azildur, Alzgard, Artaz et d'autres pour son final jubilatoire.
Hormis les Grands Noms du départ, je vais en citer un seul, comme cela personne d'autres ne sera froissé : Guronce. Le joueur ultime, celui que j'envie car il arrive à gagner même sans trahir. Le seul joueur qui s'il veut gagner, gagne, et qui doit se mettre des défis persos pour varier les plaisirs.
Voilà pour moi. Je remercie Kalan pour sa création, et Ilmir et Sagramor pour avoir fait de leur mieux pour que l'aventure se poursuive.
Vous êtes tous des ptites bites.